Étant un peu mélomane sur les bords, je ne peux qu’apprécier la rythmique du film. Le scénario va en crescendo, pour à la fin exploser comme une symphonie de Beethoven. Tout le long du la pellicule se joue une parfaite symbolique, sans s’inscrire dans les films d’auteurs dont on se lasse des dialogues. Ici, la folie de l’obsession et du perfectionnisme sont une fascinante expérience sensorielle: les plans, les musiques, le prof de musique passif-agressif,…
D’ailleurs, la relation prof-élève est foncièrement intéressante et relève une problématique délicate: quel est le rôle d’un prof si ce n’est d’aiguiser le potentiel de son élève en une fine lame parfaitement pointue?
Qu’est ce qu’il vaut mieux: que son élève atteigne le paroxysme de son talent en sang ou bien qu’il soit en parfaite santé pour constater qu’il n’effleurera jamais du doigts les très fonds de son potentiel ?
Bref, un petit budget pour de grandes sensations, pour moi, le cinéma, c’est ça.