Whiplash est foncièrement un bon film.
Damien Chazelle rentre dans l’âge d’or de la comédie musicale, il connaît les codes, il aime le jazz et le cinéma. En transformant ce court métrage en long métrage, il relance l’intérêt du public pour ce genre cinématographique.
Pourquoi Whiplash est une réussite ? Tout simplement parce que Damien Chazelle réussit à allier musique et cinéma avec brio, la passion de la musique qui plane dans ce long métrage est transperçante et arrive jusqu’à nous avec une telle aisance, pas besoin d’être batteur ou même amateur de jazz.
Sans oublier que le film tourne principalement avec deux acteurs Andrew et Fletcher (l’élève et le maître). Leur développement est réalisé avec parcimonie, on en sait juste assez pour être curieux tout le long du film, cela donne de la profondeur à leur histoire.
En effet, la détermination d’Andrew face aux exigences de Fletcher rend le film inspirant pour tous et pas seulement pour les fans de musique, l’acharnement d’un jeune face à ses rêves et l’adversité de la vie, l’amenant jusqu’à la détresse profonde, la folie et le sang.
J.k Simmon est hallucinant dans son rôle du professeur, son jeu d’acteur aussi complexe que fascinant en vaut le détour, la tyrannie, la torture, la colère, jusqu’à la tristesse, il sait tout faire, la scène finale est tout simplement la preuve de son talent.
Sans pour autant être un film à dialogue, tout est transmis à travers le regard dans Whiplash et c’est ça qui rend le film mémorable!
Malgré tout, le film reste répétitif mais à juste titre, je dirais qu’il s’arrête juste comme il faut et la fin lui sauve la mise car elle reste grandiose et puissante.