C’est la bande annonce environ deux mois avant sa sortie ce qui m’a donné tout de suite envie de voir le film. J’ai donc, comme il se soit, profité des vacances scolaire pour vérifier si ce petit montage prometteur offrait un long-métrage à la hauteur. Et je peux dire que je n’ai pas regretté d’avoir sacrifié ma grasse matinée !
C’est seulement le second film de Damien Chazelle et le résultat est remarquable. Il a lui même été batteur de jazz et connait donc assez bien ce milieu exigeant et cela se sent.
Miles Teller, le jeune héros est bien entendu acteur, – on n’a notamment pu le voir dans Divergente– mais il est aussi batteur depuis 15 ans. Il avoue lui-même ne pas avoir pas le niveau d’un batteur de jazz, il a donc été doublé pour une bonne partie des scènes, mais cela n’empêche il donne ici une incroyable performance d’acteur face au plus redoutable chef d’orchestre qu’ils nous a été permis de voir sur grand écran.
Autre grand acteur J.K. Simmons fait indubitablement penser au Sergent instructeur de Full metal Jacket. Il est intransigeant, près à tout pour découvrir la perle rare, quit à démolir de jeunes gens.
Du sang, de la sueur et des larmes c’est ainsi que l’on pourrait résumer Whiplash. Ce duel hypnotique transcende la musique, transcende le jazz, un genre élitiste mais au swing intemporel. Tendu à en exploser le duo est jouissif. C’est un grand moment de cinéma, merci M. Chazelle !