Ma première critique.
Whiplash, dès que j'ai vu l'affiche, je me suis dit : "C'est pas un titre de Metallica ça?"
En fait, dans Whiplash, il y a de la batterie, de la musique jazz et du TEMPO (et croyez-moi, musiciens ou pas, ce terme technique va bien finir par vous traumatiser au terme d'1h47mn de film).
Ce film raconte l'histoire du jeune Andrew, 19 ans, qui veut devenir l'un des grands (batteurs de jazz, batteur tout court en fait, partageant avec un article affiché dans sa chambre, l'idée que le batteur dépourvu de talent finit dans un groupe de rock : merci pour le rock). Andrew est ambitieux, prêt à faire des sacrifices (ce qui finalement, peut expliquer son côté "solitaire", sans forcément le justifier), et surtout, plutôt talentueux.
Le talent, c'est le redouté Terence Fletcher (J.K. Simmons aux commandes du personnage, je ne suis pas prêt d'oublier son interprétation) qui va le sentir, redouté par les élèves du prestigieux Shaffer Conservatory dont Andrew fait partie. Au départ, on peut le comparer au sergent instructeur Hartman de "Full Metal Jacket" : ça hurle, ça impose son autorité et ça abuse de punchlines qui ne peuvent qu'amuser le spectateur, à l'inverse de celui qui se fait victimiser de l'autre côté de l'écran.
J'aime beaucoup les répliques incisives, celles qui donnent une saveur au film, même au nanar le plus dépourvu de personnalité, mais là, "l'instructeur" Fletcher est bien plus qu'un personnage à paroles (il a également un très bon "lancer de chaise"), c'est celui qui va diriger cet orchestre qu'est l'intrigue (en plus de sa classe), et surtout, sans influencer Andrew, fidèle à lui-même, et heureusement!
Ce qui, à mon avis personnel, rend le film absolument génial, c'est son final : d'ailleurs, pendant tout le film, je l'attendais, ce "duel inoubliable" bien vendu sur l'affiche : puis vient ce final haletant, rythmé, plein de volonté et de rage dans le jeu d'Andrew (lui-même joué par un bon Miles Teller, qui n'en fait jamais trop dans le film, et ça aurait pu être le cas), et là, ça devient "jouissif" (également sur l'affiche, qui ne me semble plus trop excessive dans les propos).
Bon, vous l'aurez compris, ce film m'a beaucoup plu. J'essaie tout de même de ne pas vous en dévoiler trop, parce que si vous avez fait le choix de le voir, ce que vous ressentirez pendant le visionnage vous appartient, votre avis également. C'est le meilleur film de 2014 que j'ai vu à ce jour, malgré les appréhensions que j'ai pu avoir avant visionnage, preuve que parfois, il est inutile de vouloir se fier à son instinct.
Quel que soit votre avis, je vous remercie d'avoir lu cette critique, par la même occasion j'inaugure mon compteur "critiques" alors n'hésitez pas à approuver, désapprouver ou bien commenter, ou même critiquer ma critique, qui sera elle même critiquée par une autre critique : un genre de "Inception" de la critique (on va trop loin là), utile ou inutile? A vous de voir...