Tout d'abord, le film m'en a rappelé énormément d'autre : Social Network en tête, non pas que le film se ressemble de par leurs structure scénaristique (qui d'ailleurs se ressemble absolument pas pour le coup) mais plutôt par leurs photographies. En effet, leur direction artistiques sont assez semblables avec les mêmes teintes feutrés et certains plans font penser à des scènes de Social Network.
Sinon, j'ai aussi remarqué que y'avais une petite touche Scorsesienne dans les contres-plongés et les plans sur la ville, mais là c'est peut être moi qui exagère.
Bon, outre ses inspirations, la réalisation est absolument superbe, franchement. Là ou la réalisation de Exodus misait sur le spectaculaire (attention, la réal d'Exodus est géniale, c'est d'ailleurs la meilleur chose du film), ici elle mise plutôt sur l'intimiste et je veux vraiment insister sur la réal parce que pour le coup elle est vraiment parfaite dans ce film.
Sinon, le film est vraiment concentré sur le personnage principal et son coach : ça ne se disperse jamais en fioriture de je-sais-pas-quoi, ça va droit au but, y'a pas de sous-intrigues avec plein de personnage de partout. D'ailleurs, le film n'a pas beaucoup de personnage : il y en a que deux "principaux", le reste est presque relayé au stade de la figuration.
Ah et oui j'ai utilisé le mot "coach" plus tôt et non pas "professeur" car selon moi, Whiplash est un film de boxe. Oui ça peut paraître bizarre mais pour le coup leur structure est franchement pas très éloigné : on a le gars qui veut battre tout le monde et qui est obnubilé par sa passion avec un coach bien dure, on a aussi les phases de "duel" et "d'entrainement" pour se finir sur le "matche final".
D'ailleurs, le film m'a aussi fait penser à "Night Call" dans les thèmes qu'il aborde : celle de l'obsession. En effet, dans les deux films, le héros est obsédé par la réussite et veut monter dans la hiérarchie.
Parceque faut pas croire que Whiplash est un film tout beau tout gentil, bien au contraire, ça se bat dans la boue (au sens figuré hein, y'a pas vraiment de combat dans la boue) et dans le sang (ça vraiment par contre).
En effet, le héros veut absolument réussir, et ce coûte-que-coûte, et son obsession est fascinante à suivre : ses limites sur son obsession et sa rage sont sans cesse franchises et à chaque fois on est "whoah putain c'est un ouf le mec" (là aussi je me disais vraiment ça au cinéma).
Ah et le coach est un gros connard charismatique, à chaque fois qu'il apparaît (c'est à dire 80% du film) : il en impose sévère.
Et concernant la BO, bah c'est juste du jazz et sauf erreur de ma part, il n'y aucune BO excepté la musique que les gens font dans le film, c'est à dire que a aucun moment y'a de fond musical.
D'ailleurs c'est assez amusant étant donné qu'il y a plusieurs petit pics lancé au rock ("Quand on est mauvais batteur, on finit dans un groupe de rock").
Et sinon, le film enchaîne coup de putes et trahison pour finir sur un truc de ouf mais je vais pas en dire plus pour pas spoiler, déjà que je trouve que j'en ai déjà trop dit.
Et pour finir j'ai envie de dire que pour le coup c'est vraiment un film à aller voir au cinéma rien que pour le son, donc dépêchez vous d'aller le voir.
Juste comme ça, je pense que ce film sera dans mon top 10, et même certainement dans mon top 5 des meilleurs films de l'année, oui, rien que ça, ce film est génial.