J'avais très envie de voir ce film, unanimement salué par la critique, mais je craignais sa violence et ai pour cela attendu d'être tranquille sous ma couette devant mon PC.
Alors. De la violence on en a. Plein. On s'en prend plein la tronche dès le début, le film pour ça porte bien son nom. Mais malheureusement c'est à peu près la seule chose qui marque vraiment. Une fois le film fini, j'ai été très déçue "Attends, c'est tout ? C'était juste un concours de qui a la plus grosse ? Un duel de mââles qui veulent prouver leur virilité ?". J'ai eu en effet l'impression d'assister à un combat de gros matous, impression renforcée par la flopée d'insultes homophobes que Fletcher postillonne dès qu'il en a l'occasion, parce que dans mon groupe exclusivement composé de mecs on n'est pas des tapettes tu piges ?
Non seulement la toile de fond du film se résume à ça, mais Fletcher l'emporte. Sa manière d'enseigner porte ses fruits et est ainsi validée par le film.
Après, je veux bien que ce soit une manière de montrer que le monde de la musique est incroyablement physique, dur, impitoyable mais merde, c'est mal ce qu'il fait ok, et le film ne le remet pas assez en question, malgré l'épisode de la délation. On sent même une sorte d'admiration, de fascination à travers la caméra, et ce même dans les pires moments.
Sans parler de la copine potiche, ou du père qu'on laisse tomber comme une vieille chaussette.
Pourquoi 7 me direz-vous. Parce que le film nous emporte vraiment, et que la performance des acteurs (la transformation du gentil papa de Juno en tyran) est époustouflante.
Juste, dommage.