Ma note est peut-être un peu trop sévère car ce film a de réelles qualités mais j'ai été franchement horripilé par cette façon "taratata-esque" de filmer la musique : très peu de plans d'ensemble, découpage dans le rythme, alternance entre gros plans de mains ou de bouches et de partition... On a visiblement peur que les spectateurs s’ennuient en regardant des personnes jouer des instruments alors que c'est le sujet du film.
Ensuite (attention spoil potentiel !), le scénario à coups de rebondissements qui nous font sans cesse hésiter entre la légitimation et la condamnation du professeur m'a également semblé assez gênant. Sans parler de la conclusion qui met l'accent sur un des plus rabâchés clichés du jazz...
Il faut en revanche reconnaître que Miles Teller sauve en grande partie le film grâce à une performance physique et hypnotique impressionnante. Malheureusement le réalisateur ne laisse jamais la transe s'installer véritablement...
Par ci par là, surtout lorsque l'on quitte la salle de répétition, et notamment lors d'une remarquable scène de repas de famille, Whiplash laisse entrevoir des thématiques beaucoup plus originales : la performance musicale comme sport de haut niveau, la "dialectique" perverse entre le prof et l'élève au delà du harcèlement...
Malheureusement, tout cela finit un peu noyé dans une mise en scène et une dramaturgie faciles.