Un genre de film que j'adore, car il vous éclabousse de questions, au lieu de vous tartiner des certitudes conventionnelles et des réponses américano-occidentales. Évidemment, la musique est exceptionnelle, mais elle n'est qu'une excuse pour se focaliser sur le thème principal qu'est la passion. Une passion dévorante, créatrice, destructrice, immense, incontrôlable. Jusqu'où aller pour embrasser cette passion? Quelles sont les limites? Tout est-il permis? Est-ce bien ou mal? Jusqu’à combien de sacrifices, combien de souffrance, combien de larmes? Voilà les questions, et le film se garde bien de prendre parti. A la fin, certains diront que Fletcher est un monstre, d'autres diront qu'il fait le nécessaire pour sublimer le talent. Personne n'aura les bonnes réponses, chacun sera bouleversé.
Le duo est exceptionnel, une immense tension se crée rapidement entre eux, d'une intensité crescendo et insoutenable. C'est cet élastique que l'on suivra tout au long du film, qui va se tendre, se rapprocher, se ronger, se brûler, jusqu’à au final en apothéose.
Une complète réussite!