Adapté de l’animé La Cité Interdite alias Supernatural Beast City (1987) de Yoshiaki Kawajiri, lui-même adapté des écrits de Hideyuki Kikuchi, The Wicked City vogue entre la série B foutraque et la série Z folle qui part dans tous les sens. Le film n’offre pas une intrigue très prenante : des humains qui combattent des démons qui se combattent entre eux à cause d’une drogue, c’est un peu près tout. Autant dire qu’elle manque véritablement de puissance prenante en plus de manquer d’originalité. Ce film fantastique intemporel aurait pu être un film policier avec des gangsters qu’on n’y verrait pas la différence. Qui plus est, il n’y a que peu de rebondissement et les choses se jouent grossièrement de façon classique et linéaire. Sans compter que les personnages manquent de corps. On y développe une empathie polie pour eux, pas plus concerné par leur but personnel ou collectif. De ce fait, le fond sonne creux. Dans la forme, ça se tient, notamment en tentant de filmer cette histoire comme un film de fantôme chinois classique. On pourra toujours reprocher au cinéaste et à son producteur ne pas oser donner une autre dimension à l’ensemble, c’est un fait. Sans ça, il existe dans la mise en scène quelques moments (fortement harkienne) qui marquent les esprits. La photo est soignée et le montage dosé. Maintenant, si l’on s’arrête sur la réalisation, il y a beaucoup d’esbroufe pour masquer le peu de moyen et faire croire qu’il s’y passe des choses. Du coup, on notera qu’au-delà de sa réalisation virevoltante se cache un rythme qui peine à le garder. Et on ne parlera pas, ici de la grande majorité des effets spéciaux qui laissent à désirer, souvent risibles.


The Wicked City est un divertissement extravagant parfois hallucinant, même dans ce qu’il nous expose. Il n’oublie pas non plus d’être ambitieux, c’est certain. Dans cette volonté d’offrir un genre rare dans le panorama de l’industrie cinématographique HK. Malheureusement, ce trip de science-fiction de Peter Mak Tai-Kit, le dernier film qu’il offrait au cinéma hongkongais est en définitive un nanar qui loupe le coche qu’il visait. Et qui dit « nanar » dit que le plaisir se trouve ailleurs. L’amateur trouvera sien. Pour les autres…


(voir peloche et + : https://hongkongmovievideoclub.wordpress.com/2014/05/19/the-wicked-city-1992-peter-mak-avis-review/)

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le 22 juil. 2014

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