Masaru Konuma a fait 53 films dont une dizaine sont connus en France (La vie secrète de Madame Yoshino, Une femme à sacrifier…) et moins de la moitié ont des titres internationaux. Parfois, nous sommes déçus : « White Whore » aka « Fleur carnivore », ce n’est pas le cas ici. Un scénario clair et bien rythmé de Kazuo ‘Gaira’ Komizu qui a écrit pour Kôji Wakamatsu et Mamoru Watanabe, une image propre avec quelques séquences superbes : Saori traversant un groupe de jeunes sportifs ou la grande scène quasi-finale, même si elle aurait pu être encore plus esthétique.
Même si le rapport entre classes sociales est présent, le propos ici est beaucoup plus érotique tant dans les dialogues que sur les images. Certes, le viol est encore utilisé comme déclencheur de la transformation non seulement de la femme mais également du couple. Cependant, il ne bascule pas le film vers le drame mais conduit à un « happy end ».
Masaru Konuma a fait appel à Yuki Kazamatsuri, actrice éprouvée (51 films dont 27 entre 1980 et 1986 « La chambre noire »…) au physique plus ordinaire qui allié à son jeu d’actrice très correct donne une réelle consistance au personnage. Le mari (Hiroshi Unayama) évite également la caricature. Le seconde rôle féminin a été confié à Rika Takahara souvent habituée à de petits rôles.
Ces fantaisies sexuelles remplissent donc tout à fait les objectifs du genre. On regrettera simplement qu’elles ne les dépassent pas.

TeryA
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le 25 juin 2021

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