Wild raconte l’histoire de Cheryl Strayed, une jeune femme qui perd pied après le décès de sa maman et qui décide, sur un coup de tête, de marcher une randonnée de 1700 kilomètres. Cheryl n’est pas préparée, n’a aucune expérience en matière de randonnée et rencontre donc, jour après jour, les difficultés classiques de la marche en pleine nature. Au fil des kilomètres, entre les doutes, les peurs et la douleur, Cheryl revit les moments marquants de son passé et tâche de faire la paix avec elle-même. Jean-Marc Vallée, le réalisateur, arrive à nous plonger dans l’ambiance déchirante du passé de Cheryl et nous emmène dans les plus beaux décors de la randonnée de la côte pacifique américaine.
Un chef d’œuvre inspiré d’une histoire vraie avec une performance remarquable de Reese Witherspoon récompensée aux Oscars. L’aventure de Cheryl est rythmée par des musiques légendaires telle que « El condor Pasa » de Simon et Garfunkel qui nous accompagne tout au long du film.
Je note particulièrement un passage émotionnellement marquant durant lequel Cheryl rencontre un petit garçon dans la dernière partie de son périple. Il lui explique avec des mots d’enfants qu’il y a des problèmes dans sa famille et lui chante un classique de la culture folk américaine « Red River Valley ». Cette douce comptine mêlée au bruit de la pluie illustre parfaitement la douleur du deuil de l’héroïne ainsi que la fin d’une longue et éprouvante période de sa vie.
C’est plus qu’un film sur la randonnée, c’est un véritable chef d’œuvre pendant lequel vous aimerez rire et pleurer en même temps. Le genre de film qui vous fait remettre votre vie en question le temps d’un instant, à regarder aussi bien quand on est heureux que quand on l’est moins.