La banlieue anglaise, des prolos en survet' des années 90 avec un accent anglais à couper au couteau, un environnement gris, pessimiste, fait de pub miteux, d'appartement cradingue et de beaucoup de misère. A première vue, on se croirait face à du Ken Loach. A y regarder de plus près, on y détecte toutefois un ton différent. Wild Bill est un film plus léger, plus optimiste, parfois plus larmoyant. Comparé à Ken Loach bien entendu.
On ne peut pas dire que le film fasse dans l'originalité. Dès les 10 première minute, il est aisé d'en deviner la fin. Les drames familiaux, le paumé tiraillé entre le bien et le mal... Il y a comme un parfum de déjà vu. Mais le film reste maitrisé de bout en bout. Les personnages sont incroyablement attachants, la banlieue londonienne post-Jeux-Olympique est plutot bien filmé et le film alterne scène comique et dramatique avec une facilité déconcertante.
Wild Bill est ce que l'on appelle un "bon film".