Cette épopée féerique imaginée par George Lucas alors qu'il travaillait sur la saga Star Wars, continuait sur la lancée de la fantasy à l'écran initiée par Conan le barbare, mais avec un côté merveilleux en plus. En effet, le film hésite entre l'heroic fantasy à l'aspect épique, et une sorte de Moyen Age intemporel où se télescopent énormément de références autour d'une quête ; il est peuplé de nains, de sorcières, de belles princesses guerrières, d'aventuriers fringants, de soldats vengeurs, et de créatures étranges, où le père Lucas a ratissé très large en puisant dans les références bibliques, l'univers de Tolkien, l'univers de Disney, la Mythologie grecque, les voyages de Gulliver, les contes de Perrault, le Magicien d'Oz, ou encore les jeux de stratégie... pour créer un univers féerique et épique qui donne un mélange incroyable d'aventure, de fantastique, de mythes et de merveilleux.
Ces diverses influences, loin de se nuire, se fondent au contraire en un tout harmonieux qui éblouit, c'est un voyage aux confins de l'imaginaire, car c'est surtout plus un film de Lucas même s'il ne l'a pas réalisé, tant on retrouve l'imaginaire qu'il aime, sans compter qu'il en est aussi le producteur et le responsable des effets spéciaux.
Et pour cela, il a donné de bons moyens à son réalisateur Ron Howard qui a mis son savoir-faire au service de la fascination de Lucas pour les folklores et les mythologies. Le film trouve ainsi son originalité dans une certaine poésie naïve, dans l'humour, les Fx sophistiqués pour l'époque (on est en 1988), et des personnages pittoresques. On retrouve parmi le casting des habitués des productions Lucas, comme les 3 nains Kenny Baker (R2D2 dans Star Wars), Warwick Davis (l' Ewok curieux dans le Retour du Jedi) ou Billy Barty... aux côtés de Val Kilmer qui trouvait là son premier vrai rôle important auprès de Joanne Whaley (qu'il allait ensuite épouser) et de Jean Marsh, excellente en reine maléfique.
Un film qui ravira les fans de merveilleux, et qui sera très imité.