Alors c'est l'histoire d'un bébé qui a pour destinée de foutre en l'air une méchante reine (Bavmorda qu'elle s'appelle ; rien que le nom est déjà agressif). Mais vu que la reine est au courant, elle va faire contrôler tous les bébés du royaume pour trouver le vilain morveux qui causera sa perte. Finalement, c'est sur un radeau de paille que celui-ci prendra la fuite. Manque de peau, il va arriver dans une communauté de nains isolationnistes et pétochards dans lequel on retrouvera notre héros : Willow.
Comme dans la plupart des histoires du genre, on se retrouvera avec une équipe centrale pour le moins atypique :
- un nain sans barbe et maniéré
- deux gnomes (au nom appétissant de brownies) complètement cons
- un grand guerrier solitaire mais maladroit comme pas deux
- une sorcière au physique qui navigue durant le flim entre le rongeur, le merle, la chèvre, et la vieille (et il faut se l'avouer, la chèvre était presque plus sexy)
De temps en temps ils croiseront des alliés, comme la fille de la reine (qu'un connard d'oracle spoil le changement de camp en début de flim ; comme je le fais dans cette critique) ou encore le valeureux guerrier dont le charisme se retrouve complètement piétiné par son prénom (Airk). On retrouve cet handicap à pas mal de reprises ; il suffit qu'il se soit pris une rouste et que son camarade vienne lui tenir le visage en exprimant un "Erk" pour transformer tragédie en parodie.
Je crevais d'envie de le revoir depuis quelques temps, mais j'éprouvais une véritable frayeur de voir que mon plaisir d'enfant soit bafoué par mon sens critique naissant. Finalement, on profite toujours autant. Même si c'est pas mal d'incohérences et de pirouettes scénaristiques (nan mais pourquoi prendre le temps de faire 36 incantations pour rendre le bébé impuissant ? L'utiliser comme projectile contre l'armée adverse ça suffit pas ?) ça passe toujours aussi bien. Un sacré bon boulot qui montre qu'avec 35 millions, on arrive à bien plus faire rêver qu'un Waterworld à 175 millions et 7 ans plus jeune revu récemment.