Un héroïsme qu'on savoure à tout âge
Allez paf, d'entrée un 10 sur Willow! Gros piston ou simple générosité aveugle (moi qui suis débutante dans l'art de noter les films de 1 à 10)? Dans tous les cas, difficile de mettre une note objective sur un chef d'oeuvre qui vous suit depuis l'enfance... puisque Willow représente LE film qui a animé mes soirées en famille, et qui est resté gravé dans ma mémoire même après plusieurs années.
Ou en tout cas, partiellement gravé. Après l'avoir vu maintes fois sur un petit écran, et pour la première fois sur un grand, me voilà encore surprise par ce long métrage que je pensais connaitre par coeur. Le fait est qu'à chaque vision (et accessoirement, à tout âge), je le regarde avec des yeux différents. Certes, le gros monstre à deux têtes perd tout de suite de la crédibilité, et on se surprend parfois à démasquer les scènes qui ont été filmées sur fond vert (technologie des années 80 <3), mais de l'autre coté, on est plus réceptif au caractère des personnages (et les touches d'humour dans les dialogues), à la musique de James Horner, musique qui incarne la figure de l'héroïsme par excellence, et aux magnifiques sites de tournages. Et enfin, pour le public féminin, la vision du jeune Val Kilmer à torse nu, sur fond de montagnes enneigées ne gâche rien.
Pour moi, c'est le film pour petits et grands, une belle histoire, une quête noble et juste, et des personnages charismatiques. Enfin, un film qui a merveilleusement bien vieilli avec les années (à défaut de certains acteurs). Pour les adultes qui ne l'auraient encore jamais vu, je ne saurais prédire votre réaction, la mienne étant troublée par mon âme d'enfant spectateur, qui ne se lasse pas de le revoir encore et encore.
Quoi qu'il en soit, est-ce le fait de l'avoir vu sur grand écran qui me fait ça, mais j'en ai rêvé toute la nuit ayant suivi la projection. Et puisqu'on est dans la confidence, la scène érotique du rêve, c'était pas avec Madmartigan, mais avec un Nelwyn...