Au moment où le film à commencé, je n'avais même pas idée de son existence, et c'est là la magie des séances à l'aveugle.
Willy 1er, c'est l'histoire trop ordinaire d'un héros extraordinaire, un adulte handicapé qui cherche à s'intégrer dans une société un peu difficile, facilement intolérante. Willy va ramer pour conquérir son autonomie et sa liberté. Si je voulais faire mon branleur intellectuel, je dirais que c'est le sinueux chemin pour accéder à sa normativité canguilhemienne.
Les premières minutes du film, j'ai eu une sorte de sourire bizarre. On ne sait pas vraiment si le film est sérieux dans sa démarche, s'il cherche à créer un effet comique et de qui/quoi il cherche à rire.
Je n'ai pas beaucoup ri devant ce héros un peu gauche qui cherche à faire du mieux possible face à la bêtise crasse de certains de ses congénères. Certains passages sont d'un dramatique franc et dur, d'autres emprunt d'un esprit presque onirique.
Je pense qu'une grande partie de la réussite du film vient du travail d'équipe des 4 coréalisateurs, qui ont donné un côté très organique à la réalisation et qui ont su dirigé un casting composé en grande parti d'amateurs. Les improvisations sonnent justes, parfois trop, jusqu'à créer du malaise.