Les premières images provoquent, dans l'immédiat, le dégoût d'un très mauvais numéro racoleur de confessions intimes. Fort heureusement, ce premier film, très réussi, prend son envol au moment même où l'on craignait un embarrassant naufrage.
Situé quelque part, dans l’inconnu, à mi chemin entre Quentin Dupieux et la doublette Delépine / Kerven, WILLY 1ER est une fable sociale forte qui n'hésite pas à flirter avec la poésie. C'est au service de son protagoniste principal, que les jeunes réalisateurs témoignent d'ores et déjà d'une mise en scène aussi percutante qu'elle distille une émouvante empathie. Dès lors, il est impossible de ne pas tomber sous le charme de Willy, cet homme aux difficultés sociales criantes tranchées par sa mémorable authenticité.
Non loin de se positionner comme l'un des meilleurs films de France et de Navarre, cuvée 2016, WILLY 1ER entraîne dans son sillon le spectateur au cœur d'une bulle lyrique, voire onirique. Malgré le deuil et la misère sociale, évidente, cette petite pépite, touchante, regorge déjà de répliques cultes que l'on oubliera pas de si tôt.
Coup de cœur.