Nous sommes en 1999 et les adaptations de jeux vidéo ont commencé à (laborieusement) déferler sur les écrans. Ainsi, Chris Roberts, auteur des jeux "Wing Commander", décide d'adapter lui-même son œuvre au cinéma pour ne pas être déçu et proposer un bon film de SF intergalactique avec un budget serré et quelques jeunes acteurs issus des récents slashers en vogue (Freddie Prinze, Jr. et Matthew Lillard). Mais c'est la douche froide pour l'apprenti réalisateur qui se prend un four monumental. Explications.
La SF a marqué les années 90 à travers des blockbusters mémorables grâce à Roland Emmerich, Paul Verhoeven et Michael Bay. Malheureusement pour Chris Roberts, son long-métrage sort trois mois avant le retour de Star Wars ; les modifications de dernière minute de script, l'ambition trop grande et le manque d'intérêt du public auront eu raison de lui. Terriblement bavard, presque très mal écrit, sans aucune scène d'action mémorable (hormis un court passage en bullet-time, si si) ni personnage attachant, Wing Commander peine à retenir l'attention, cette histoire de guerre spatiale contre de gros chats-aliens belliqueux, visuellement ringards et sans réel background, n'allant jamais vraiment plus loin que son nez...
Inscrit dans le même univers que les jeux vidéos (dont les cinématiques étaient notamment interprétées par Mark Hamill, John Rhys-Davies et Malcolm McDowell), le long-métrage a également déçu les fans du jeu original à cause d'écarts assez importants, surtout visuellement. Les néophytes, eux, n'y ont vu qu'un téléfilm à gros budget sans grand intérêt très mal cadré, aux batailles spatiales molles comme un boudin, aux personnages bêtes comme leurs pieds, à l'interprétation nanardesque et au scénario ô combien niais et revu. On a peine à croire qu'un tel film ait pu sortir en salle de par le monde. Une curiosité pas très agréable à mater et par conséquent fortement dispensable.