Preux qui restent
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Une savoureuse comédie dramatique qui réunit 3 éclopés de la vie pendant les vacances de Noël, au coeur d'un internat américain très huppé, froid, beau mais vide, créé au XVIIIe siècle, un peu isolé du monde: un vieux professeur misanthrope, au regard sartrien,
"qui sent le poisson !" et qui cache ses fragilités sous ses sarcasmes, un jeune étudiant rebelle vif et intelligent, inadapté au système qui révélera ses failles lui aussi et la chef cuisinière noire, opulente qui vient de perdre son fils à la guerre du Vietnam. Inconsolable mais qui a l oeil affuté.
Un attelage improbable qui se découvrira, peu à peu, pendant ces 15 jours, tandis que la neige recouvre le paysage alentour mais surtout au cours d'une escapade clandestine à Boston, la grande ville pas loin où chacun retrouvera un peu son lourd passé.
un bijou de film, sans mièvrerie, rempli d'humanisme qui m'a arraché l'émotion (c'est assez fréquent en ce moment !) Mais aussi le récit courageux de ceux qui savent prendre leurs responsabilités face au conformisme, au mensonge, à la bêtise et au rigorisme ambiant dans cette école, allégorie de la société américaine des années 70.
Cela m'a fait penser à des films comme Harold et Maud, Le lauréat, ou bien encore The Big Fish pour les rapports père/fils .
Un très beau moment.
Créée
le 29 déc. 2024
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