Un grand et beau film, sombre et dur, ou la quête d'une adolescente de 17 ans, isolée avec sa mère incurable et ses jeunes frère et soeur dans l'Amérique profonde du Missouri.
Animée d'une foi inébranlable, malgré la misère et la désertion d'un père trafiquant de drogue qu'elle doit retrouver mort ou vif, seule et terriblement responsable, cette enfant-femme ne recule devant rien pour percer le mystère.
Confrontée aux secrets des clans qui peuplent la forêt et à leur violence, elle va supporter sans broncher intimidations et coups, pour n'avoir pas respecté la loi du silence.

Une interprétation exceptionnelle de Jennifer Lawrence , déterminée et volontaire mais débordant d'amour, protégeant, telle une louve ses petits, les êtres fragiles dont elle a la charge dans cette nature à la fois dangereuse et complice, où l'on dépèce les écureuils pour se nourrir, mais où l'on peut recueillir et soigner les oisillons tombés du nid.

Une oeuvre noire et angoissante qu'illuminent, trouant l'obscurité, quelques éclairs de tendresse, de poésie et d'humanité : une magistrale étude de caractères ponctuée de belles mélodies folk, de country et de blues.

Créée

le 25 juil. 2011

Critique lue 1.6K fois

54 j'aime

12 commentaires

Aurea

Écrit par

Critique lue 1.6K fois

54
12

D'autres avis sur Winter's Bone

Winter's Bone
Aurea
6

Une autre Amérique

Un grand et beau film, sombre et dur, ou la quête d'une adolescente de 17 ans, isolée avec sa mère incurable et ses jeunes frère et soeur dans l'Amérique profonde du Missouri. Animée d'une foi...

le 25 juil. 2011

54 j'aime

12

Winter's Bone
VaultBoy
8

Alors c'est ça, l'Amérique d'en bas ?

Le Missouri, déjà à la base, ça ne fait pas rêver. On y passerait sans doute pas ses vacances. La civilisation y semble au point mort, comme si l'humanité n'était plus concernée que par la survie des...

le 13 mars 2011

40 j'aime

5

Winter's Bone
takeshi29
8

Du cinéma indépendant de très haute tenue

Le cinéma indépendant américain recèle des trésors perdus au milieu de trop nombreux produits préfabriqués "Sundance", et en voici un sublime exemple (d'ailleurs récompensé par le prix du jury ainsi...

le 1 juil. 2011

27 j'aime

Du même critique

Rashōmon
Aurea
8

Qu'est-ce que la vérité ?

L’Homme est incapable d’être honnête avec lui-même. Il est incapable de parler honnêtement de lui-même sans embellir le tableau." Vérité et réalité s'affrontent dans une oeuvre tout en clair...

le 30 oct. 2012

424 j'aime

145

Call Me by Your Name
Aurea
10

Parce que c'était lui...

Dans l'éclat de l'aurore lisse, De quels feux tu m'as enflammé, O mon printemps, mon bien-aimé, Avec mille et mille délices! Je sens affluer à mon cœur Cette sensation suprême de ton éternelle...

le 23 févr. 2018

372 j'aime

278

Virgin Suicides
Aurea
9

Le grand mal-être

J'avais beaucoup aimé Marie-Antoinette de Sofia Coppola, j'ai regardé sur Arte, Virgin Suicides, son premier film qui date de 1999, véritable réussite s'il en est. De superbes images pour illustrer...

le 30 sept. 2011

362 j'aime

114