"La singularité des films d’animation de Disney a pris un coup depuis le dégel de La Reine des Neiges ou la traversée de Vaiana. Une crise sanitaire a convaincu le studio aux grandes oreilles de développer leur plateforme de streaming, reléguant ainsi Raya et le Dernier Dragon et Avalonia : l’étrange voyage pour des abonnés qui ne savent plus où dépenser leur temps d’écran. Wish a-t-il le niveau pour rendre le trône sacré de l’animation au studio fraîchement centenaire ? Ou bien sommes-nous les témoins d’une nouvelle chute artistique ? La bonne volonté ne suffit pas à satisfaire la première interrogation. Malgré l’effort conjoint de Chris Buck, Fawn Veerasunthorn et Jennifer Lee, une nouvelle étoile s’est éteinte dans le rêve bleu de Disney."
"Passée une visite guidée anecdotique du royaume de Rosas, sorte de Disneyland épuré et édulcoré, où tout est « super génial », il nous est donné d’observer une confrontation directe entre Asha et le Roi Magnifico, dont le pouvoir d’exaucer n’importe quel souhait semble immuable et absolu. C’est également grâce à cette magie qu’il tient son peuple en otage, noyant ainsi les espoirs qu’on lui transmet. Il est possible d’y voir le miroir grinçant du leader incontesté de l’animation, mais qui redoute que sa cote de popularité et le rendement au box-office puissent chuter, au point d’en perdre la tête. C’est précisément ce qui arrive dans cette aventure, où les producteurs sont conscients de leur rôle, conscients qu’ils sont à l’origine de milliers de rêves et de promesses brisés. Est-ce une façon de se faire pardonner ? Une stratégie marketing dans la continuité des 100 bougies soufflées, laissant derrière elle une épaisse fumée aveuglante ? Le film jongle sur ces problématiques en oubliant de développer son histoire et ses personnages, malheureusement oubliables."
"Faites un vœu et il se réalisera peut-être, mais les chances de croiser un tel miracle durant la projection sont minces. Enchaînée à son propre héritage, la firme de Mickey ne pouvait que justifier sa mauvaise condition physique avec ce Wish : Asha et la bonne étoile. [...] Wish déçoit, malgré un autoportrait caricatural assez cohérent avec les intentions financières d’une compagnie qui ne jure que par le profit, au détriment d’un regain merveilleux et précieux qui aurait au moins eu le mérite de ne pas ébranler les valeurs humanistes, faisant partie de sa personnalité et de son histoire."
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