Wu Jing et Scott Adkins en têtes d’affiche, pour l’amateur de tatane vicieuse que je suis, pas besoin d’en savoir plus, c’est une sacrée promesse ! La bave aux lèvres, le sauciflard sur la table à côté du schlass cradasse, je lance la petite douceur en espérant de l’échange de coups énervés, les deux agités précédemment nommés n’ayant plus rien à prouver niveau percussion de leur savoir-faire martial.
Et bien, au risque de décevoir mes copains rustres qui s’attendent aussi à de l’échange musclé, Wolf Warrior ne livre, en tout et pour tout, qu’un seul affrontement et demi entre les deux bougres, et il est loin d’être magique. La mauvaise idée de Wu Jing, c’est d’avoir voulu réaliser un film de guerre hommage à son pays ; en lieu et place des high kick qu’on attend, on se retrouve avec des gunfights mous du genou, des discours dégoulinants de patriotisme et des duels de snipers qui ne filent jamais le frisson. On se demande bien ce qu’Adkins est venu faire là, à part visiter la Chine et encaisser son cachet, le pauvre a l’air tout perdu dans un rôle anti-américain primaire qui semble avoir été écrit par un lycéen de 12 ans.
C’est à désespérer de revoir un jour Scotty faire valser les vilains avec la puissance de ses pattes arrières comme il pouvait le faire dans la série des Undisputed… Quant à Wu Jin, il se défonce en soldat chinois qui aime son pays, on ne peut pas lui enlever son volontarisme, mais il aurait peut être du filer la casquette de réalisateur à quelqu’un d’autre. Son film est aussi plat que l’a été mon rythme cardiaque pendant la séance : aucune surprise, aucune excitation, on se contente de mater Mr Energizer enchaîner vainement les pirouettes en se rappelant la fougue martiale qu’il déployait dans SPL.
Damn, le film de stomb se porte mal, mon cœur de petit fan d’arrachage artistique de mâchoires fait grise mine. A croire que le genre est mort, il devient vraiment difficile de se trouver un petit DTV honnête qui livre tout simplement la came. Snif.