Avec Wolfman, Joe Johnston remet au goût du jour le film de monstre avec un certain brio. L'intrigue est riche en retournements de situation qui tiennent le spectateur en haleine, les décors envoûtent et la sublime photographie terne ne fait que les magnifier davantage. À cela s'ajoute la musique de Danny Elfman, qui apporte une atmosphère toute particulière à l'ensemble. Les effets spéciaux ne sont également pas en reste, en nous proposant des transformations en loup-garou particulièrement terrifiantes.
Quant aux jeux des acteurs, ils sont également excellents. Anthony Hopkins livre ici l'une de ses prestations toutes en nuances dont il a le secret, tandis qu'Emily Blunt apporte tout son talent et son charme à son personnage, qui devient en quelque sorte l'héroïne principale dans la seconde moitié du film (ses fans apprécieront). Une dernière partie qui se termine sur un final déchirant particulièrement réussi où la tension atteint son paroxysme.
Exit donc La Momie et autres Van Helsing aux qualités techniques discutables, Wolfman réinvente littéralement le genre avec un scénario solide et une réalisation des plus inspirées. Le sans-faute est presque atteint avec ce film d'excellente facture, qui rend un certain hommage aux films de monstres de la belle époque. De par ses nombreuses qualités, Wolfman mérite amplement d'être considéré comme un classique du genre.