(Critique flash)
Présenté comme un "remake" du très célèbre Wolfman de 1941, dans les faits et dans l'exécution ce The Wolf Man de 2025 est un film d'horreur assez banal dans l'ensemble. Si vous recherchez quelque chose de plus épique, le Wolfman de 2010 avec Benicio Del Toro est pour vous.
Disons qu'on nous a vendu un couple qui bat de l'aile avec une mère (Charlotte) qui doit défendre sa fille contre un mari (Blake) devenu un dangereux loup-garou.
Mais finalement, seule la moitié de la phrase précédente est vrai car ledit couple est plutôt sans histoires et sans disputes.
L'horreur est assez consensuelle dans les faits pour un film de loup-garou, en supposant qu'elle ait été édulcorée à cause de la présence de la petite fille qui survit pour ne pas choquer les familles. Même sur la forme de la Bête, vous risquez d'être déçus MAIS on n'a pas de "caniche-garou" comme le disait certaines mauvaises langues.
Le loup-garou est surtout dégarni, avec quelques vagues déformations, dents pointues et poils sur le torse.
Cependant, l'originalité du film est qu'il présente la malédiction du loup-garou plus comme une maladie rongeant la perception des choses : les personnes atteintes voient dans le noir, ce qui déforme les visages des gens, et il y a des visions et bruits parasites qui brouillent leur ouïe. Ce qui donne lieu à des malentendus et diverses affreuses méprises.
Le loup-garou du début est en fait le père chasseur de Blake. Et il a probablement "attaqué" et contaminé ce dernier pour essayer de demander de l'aide. Le père chasseur a d'ailleurs tué Derek en le prenant pour un dangereux intrus vu qu'il avait un fusil à l'épaule (Charlotte avait aussi peur de Derek à cause de ça, ce qui est compréhensible vu qu'il parle bizarrement et n'est pas rassurant), et qu'on était sur ses terres.
Et quand Blake essaye de parler à sa famille, il a été transformé à peine quelques heures après sa morsure et il ne comprend pas pourquoi sa femme brandit des armes contre lui et s'éloigne avec sa fille. Alors que Charlotte et sa fille ne voient qu'une créature griffue avec du sang et de l'écume aux lèvres OU qu'un malade en phase terminale devenu dangereux pour lui-même et les autres et qui demande une euthanasie.
C'est sûr, on est loin de la "fable féministe" fantasmée par certains et plus dans le drame familiale mélangé à de l'horreur. Surtout qu'on a juste une mère qui est obligée d'agir à contre-cœur contre son mari devenu plus animal prédateur que homme violent, et en aucun cas une métaphore sur les couples dysfonctionnels comme certains pourraient le croire.
Sur ce dernier point, ça aurait peut-être été mieux que le film soit ce genre de métaphore en fait (et tant pis pour les masculinistes et les anti-wokes). Ça aurait eu le mérite d'être plus original même si on aurait hurlé que cette version du Wolf Man surferait sur la vague des films d'horreur sur les relations toxiques (Renfield, L'Homme Invisible, etc.)
On retiendra toutefois un film qui met plus d'emphase sur les perceptions du loup-garou, et sur le paysage forestier que contemplent les personnages, seule chose qui reste à Charlotte et sa fille pour se détacher de la souffrance de cette terrible nuit...