C'est l'histoire de Wolverine qui a prit un aller direct vers le Japon

J’ai jamais trop compris l’avis général sur ce film. Avant de le voir, j’arrivais jamais à savoir s’il était apprécié. Etait-il pire qu’Origins Wolverine ? Etait-il aussi bon que n’importe-quel autre épisode de la saga ?
Franchement, ce film m’avait vraiment jamais tenté. Déjà un truc, moi et le Japon ça fait deux. Alors qu’allait donc foutre Wolverine parmi une multitude de japonais dans Tokyo. J’imagine, les producteurs ont dû se dire que les chorégraphies typiquement japonaises, ça ferait un truc cool à rajouter dans la saga X-Men, et que le scénario, on s’en occupera après.
Ouais, c’est vraiment ce sentiment que j’ai eu en regardant le Combat de l’Immortel, Wolverine est chez les japonais, combat les japonais, parce que c’est cool.
Alors, vu comme ça, on pourrait penser que le film est une merde sorti tout droit d’un délire de producteur, mais il n’empêche que le film commençait vachement bien.
Bon, déjà, l’introduction déchire avec son lot de suspens. C’est impressionnant, très bien rythmé, voir même intense. Presque aussi impressionnante que l’introduction de X-Men 2 qui me collait instantanément sur mon siège dès les premières minutes. Et l’intro était suivi d’une exposition très intéressante de la vie de Wolverine exilé et hanté par des rêves où il tue encore et encore Jean.
Et d’un coup, y a une japonaise avec des cheveux rouges qui s’est ramenée avec un sabre (et qui n’attends pas pour nous montrer qu’elle sait très bien le manier). Et là, ça part en live. Wolverine est envoyé au Japon et se retrouve entourés de plein de personnage aussi clichés que dénudés d’intérêt. Le vieux qui veut pas mourir, le fils avide de pouvoir qui veut l’héritage, une petite fille belle et un peu rebelle qui veut pas l’héritage de son grand-papa mais, pas de bol, c’est elle qui est choisi, la jolie infirmière blonde (qui est méchante !!!). Et puis y a toujours cette gentille fille aux cheveux rouges avec son sabre qui à part être gentil et se battre, ne sert vraiment à rien.
Et là, j’ai eu très peur. Parce qu’une fois le film lancé, il ne s’arrêtait plus. Action, action, action, ça ne s’arrêtait pas et ça en devenait presque fatiguant. Tout s’enchaînait à une vitesse folle. Les personnages devenaient de plus en plus stupides et l’intrigue devenait de plus en plus dénudée de sens. Genre, la petite-fille poursuivie par la mafia mais qui refuse l’aide de Wolverine (parce que c’est une femme forte !) et qui va se foutre dans un train et s’écouter de la musique sans prendre aucune précaution, au cas où y aurait pas un tueur dans le train…
Mais dans tout ce foutoire incompréhensible, y avait une bonne idée. Wolverine ne se régénérait pas comme d’habitude. Et je dois bien admettre que le film parsème quelques indices et gère plutôt bien le suspense concernant cette intrigue.
Et puis y a eu la scène au-dessus du train. Wolverine qui combat des mercenaires au-dessus d’un train allant à plus de cinq cent kilomètres à l’heure (si j’ai bien compris). Mais qu’est-ce que c’était que ça ? Ce qui me trouble vraiment dans cette scène, c’est que c’était n’importe quoi, dénudé de sens, même pas crédible, mais c’était cool ! Et cette scène me permet un peu de résumer le film dans l’ensemble, c’est complètement con, mais c’est cool.
Un autre exemple, Wolverine se trouve un cigare et pour l’allumer, il décide d’exploser un véhicule avec ses griffes (anéantissant une bonne vingtaine d’ennemis). Dans les flammes, Wolverine (en pleine position de badassitude) fume son cigare allumé, avec des habits carrément intacts sans aucune trace de brûlure. Ça n’est pas logique !
Encore un pour la route, Wolverine se retrouve à Nagazaki. Lieu où une bombe atomique a explosé soixante-quinze ans plus tôt. Ce qui est sacrément surprenant à Nagazaki, c’est que l’herbe est verdoyante, les feuilles d’arbre d’un vert clair, des jeunes enfants y jouent avec joie et le terrain semble avoir peu souffert du passage de la bombe atomique. Une bombe qui est sensée avoir fait des ravages incroyables !!!
Et je reviens aussi sur la (méchante) blonde… elle est naze, lourde, clichée !
Et tous ce foutoir scénaristique nous amène à une révélation finale absolument surréaliste (comme tout le reste du film en fait). Ça nous arrive comme un cheveu dans la soupe. Aucun indice, aucune piste pour nous donner un semblant de soupçon. Non, on t’envoie ça dans la gueule et t’es sensé accepter cet invraisemblable retournement de situation. Pour qu’au final, le problème ne soit résolu qu’en cinq minutes nous laissant bouche-bée face à tout ça.
Mais c’était cool !
Je suis ne suis pas vraiment du genre à poser mon cerveau et j’ai souvent tendance à chercher la petite bête concernant la cohérence devant un film. Je suis capable de bouder un film pour pas grand-chose. Mais le Combat de l’Immortel est tellement dantesque dans la stupidité et laisse toute cohérence que je suis obligé de me laisser aller par ce bordel pas possible. La scène du train, l’explosion pour allumer le cigare, Wolverine qui perd ses pouvoirs, les combats contre les samouraïs. C’est totalement débile.
Mais qu’est-ce que c’est cool de se laisser aller dans ces bêtises.

James-Betaman
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Journal de bord: films 2017 et Les meilleurs films de la saga X-Men

Créée

le 10 mars 2017

Critique lue 287 fois

James-Betaman

Écrit par

Critique lue 287 fois

D'autres avis sur Wolverine - Le combat de l'immortel

Wolverine - Le combat de l'immortel
Pod607
2

Wolverine : Le faux raccord de l'immortel

CETTE CRITIQUE A ÉTÉ COMPLÉTÉE Vu le nombre de downvotes que je me prends pour cette critique un peu assassine, je me suis fendu de quelques précisions à la toute fin. (Enfin, quelques. Les...

le 24 juil. 2013

58 j'aime

35

Wolverine - Le combat de l'immortel
Gand-Alf
7

Samouraï sans maître.

Malgré la présence de James Mangold au poste de metteur en scène, on ne peut pas dire que cette seconde aventure en solo du mutant griffu le plus badass à l'ouest du Mississippi donnait envie, le...

le 10 déc. 2013

41 j'aime

1

Du même critique

Coupez !
James-Betaman
4

Tout l'art d'être critique (ou pas)

Le principe même de ce remake avait de quoi intriguer. Ce n’était pas une première pour Michel Hazanavicius de se réapproprier une œuvre filmique afin de lui insuffler un vent de modernité (et son...

le 29 janv. 2023

57 j'aime

28

After - Chapitre 1
James-Betaman
1

Le digne successeur de 50 Nuance de Grey... On pouvait pas espérer mieux

Hier soir, je me suis couché en me disant que la nuit porterait conseil pour ma critique d'After. Tu parle ! J'ai passé la nuit à cogiter dans ma tête, cherchant un truc bien à dire sur ce...

le 18 avr. 2019

53 j'aime

12

The Kissing Booth
James-Betaman
1

La pire représentation de la jeunesse que j'ai pu voir dans un film

J'ai eu une discussion avec un ami sur beaucoup de choses, notamment sur la société et les jeunes. Cet ami, qu'on va appeler Jack, parce que ça sonne bien, m'avait livré ce qu'il considère comme...

le 15 août 2018

46 j'aime

15