Wolverine - Le combat de l'immortel par Sora
L’arrivée de Logan dans ce monde qu’il ne connait pas peut paraitre anormale et pourtant, c’est un délice de voir un personnage aussi brut que Logan dans un monde aussi traditionnel que le Japon. Son arrivée dans la famille Yashida fait mouche et nous transporte dans la confrontation de deux univers qui fonctionne à merveille. Si le film peut être léger niveau action dans la deuxième partie du film (si on imagine découper le film en trois parties), ce n’est pas non plus pour nous ennuyer mais pour nous poser dans quelque chose de très beau, une relation qui s’installe petit à petit entre le X-men et la petite-fille de feu Papi Yashida, la jolie Moriko. Une relation qui paraît très vraie, notamment grâce aux intrusions de Jean dans les rêves de Logan ce qui permet une transition parfaite et l’acceptation du personnage de Logan face à ses tourments.
Ce n’est que pour mieux nous servir de nouveau de l’action avec des ennemis que les fans de l’univers X-men connaissaient bien, Vipère et Silver Samuraï dans un très bon final. Hugh Jackman est toujours aussi parfait dans ce rôle qu’il incarne pour la sixième fois à l’écran (un record pour un personnage issu de comic-book) et élève même Wolverine un cran au-dessus, son personnage est en constante évolution même s’il ne vieilli pas, il grandit et apprend. Tao Okamoto et Rila Fukushima sont les deux belles surprises du casting. Incarnant respectivement Mokito et Yukio (amie d’enfance de Mokito qui est en quelque sorte sa protectrice), elles s’intègrent très bien à l’univers et au personnage de Logan chacune à leur manière.
La photographie est magnifique, ce qui devient de plus en plus habituel dans ce genre de grosse production. Les décors subliment l’ensemble, entre les montagnes américaines, et les décors japonais (que l’on soit à Tokyo ou très éloigné à la campagne ou encore le magnifique décor de Nagasaki en 1945), tout est fait pour nous émerveiller d’images plus sublimes les unes que les autres.
L’ensemble n’est pas non plus la perfection même, on n’arrive pas à la justesse de l’épisode de l’opus précédent qui nous envoi dans la jeunesse de Charles et Magneto, mais tout de même, en attendant X-men : Days of Future Past, la transition est venue à point nommée, surtout que les infos concernant cette future sortie fusent, l’attente est insoutenable. Heureusement dans Wolverine : Le combat de l’immortel, nous avons droit à une petite douceur – si tant est que l’on soit resté pendant le générique de fin – qui ravit notre petit cœur et nous donne des poussées d’adrénaline à faire sortir nos os de nos poignets pour déchiqueter les fauteuils rouges de la salle de cinéma afin d’assouvir notre joie ultime.