Le WIP est un sous-genre plus que douteux, la violence de la prison exacerbant les pulsions sexuelles des détenues (toutes jeunes et belles comme les nonnes des couvents) et le sadisme des gardiens ou gardiennes. Si on dépasse les limites de cet exercice d’éloge de la soumission violente des femmes, dès la première scène, le ton est donné (scène d’onanisme), on sera dans le pur et dur. L’intelligence du scénario de Masato Kato est de se concentrer sur seulement quatre détenues, de ne rappeler que succinctement leur passé et de privilégier le regard de Shinobu Himeno (Shinobu Wakana) qui arrive à donner de la consistance à ses consœurs et évite de sombrer dans le crapoteux. Les femmes sont lubriques à souhait Tomomi Segawa (Miki), Rena Hatta (Kyoko), Saeko Kizuki (Yuka) et les gardiens sont pervers : Syôichi Kiya (remarquable Shirô Shimomoto) et Yoshiko Minami (Minako Ogawa). Les scènes chaudes s’enchaînent sans répit : lesbianisme, viol, torture, jusqu’à l’émeute et au règlement de compte final… et on suit avec intérêt le parcours intérieur d’Himeno. Le montage est rapide, la caméra, habile. Décidément, Junichi Suzuki est un réalisateur fort intéressant.