Ce docu retrace un an de recherche et qui oscille entre reportage et clip, filmant avec minimalisme un monde édulcoré, Utiliser ce docs pour sa recherche est peut être une démarche prétentieuse, mais j’ai trouvé Wonder Boy étonnamment authentique, touchant, beau en somme. Il évite l'écueil d'un reportage sur le monde de la mode. De ce monde nous ne verrons essentiellement que des moments de travail, quelques moments de de backstage de défilé, mais sans sons. La caméra se rapproche de lui dans ses moments d'intimités, avec ses parents ou avec son chauffeur qui joue le rôle de porte battante entre les deux mondes qu'il côtoie. « Un wonder boy, c'est quelqu'un a qui arrive le succès alors que ça n'aurait pas du arriver, tu crois que je suis un wonder boy ?" Lui demande t’il à la fin. Car finalement c’est un reportage sur ses doutes, le doute de ses origines.
C’est un film de contraste, avec des cadrages réussis, un storytelling plutôt intéressant, des musiques qui nous portent tout le long de ces 1h30. Il n'en fallait pas plus. Il n'en fallait sans doute pas beaucoup moins. C'est assez pour observer OR dans ce Lost In Translation entre les défilés Balmain et la CNAOP (Conseil national d’accès aux origines personnelles). "si je ne sais pas d'où je viens, je ne peux pas m'aimer".