Grand favori pour les prochains Oscars, Michael Douglas brille dans le rôle d'un ancien écrivain à succès.
Tout le monde attendait avec impatiente le nouveau film de Curtis Hanson, auteur d'un coup de maître avec LA Confidential, l'un des meilleurs polars des années 90. Le résultat est à la hauteur des espérances: Wonder Boys nous plonge dans une intelligente réflexion sur la créativité.
Le scénario confronte deux générations Grady Tripp, un écrivain relativement égocentrique (Michael Douglas) et James Leer un étudiant particulièrement doué mais mal dans sa peau (Tobey Maguire). Le premier vient en aide du second provocant de menues catastrophes en chaîne. C'est l'hiver et le campus de Pittsburg s'apprête à accueillir le Festival du Livre. Lors de la soirée d'ouverture, Grady Tripp se retrouve face à James Leer l'un de ses élèves en proie à une crise et armé d'un revolver. Après avoir tué accidentellement le chien de la femme du recteur (qui soit dit en passant est aussi la maîtresse de Grady et la mère de leur futur enfant), les deux hommes s'enlisent dans une cavale absurde et croisent des personnages à la limite du surréalisme.
Riche en péripéties et en situations drôles, Wonder Boys ne conte rien d'autre que le passage de l'enfance à l'état adulte, mais au travers d'un personnage à la cinquantaine bien frappée. Dans le rôle-titre, Michael Douglas fait des prouesses. Peu de ses confrères auraient été crédibles à fumer des joints à la moindre contrariété. Lui, il rend son personnage enfantin par d'infimes détails de jeu et une immense sincérité. Face à lui, Tobey Maguire compose un dépressif original, las de tout et paresseux.
Wonder Boys constitue la première vraie bonne surprise de ce troisième millénaire cinématographique.