Le bouche à oreille et internet semblent avoir fait des merveilles pour Wonder Woman comme ce fut le cas il y a quelques semaines pour Groot et ses copains. Et une fois de plus, toute la "hype" retombe comme un soufflé face au résultat final.
Ce nouvel ajout au DCEU s'avère très sympathique mais fait énormément penser au premier Captain America, en reprenant même intégralement le final.
Un jeune soldat nommé Steve qui se sacrifie aux commandes d'un avion dangereux, ça ne rappelle rien ?
Il y a dans le script et le scénario une réelle volonté de s'éloigner des conventions du genre et d'offrir quelque chose de différent, sans tomber dans le féminisme à outrance. Et c'est très réussi de ce côté, Diana se révélant être un personnage attachant et jamais condescendant face aux hommes, un joli modèle pour le jeune public féminin. Sa naïveté, compréhensible, est plutôt bien retranscrite par Gadot, souvent touchante, sans jamais la faire passer pour une gourde, un exploit.
En revanche, si l'on omet Steve, qui reste un personnage extrêmement classique, le film manque de protagonistes réellement mémorables, et reste handicapé par un méchant peu inspiré. Son bras droit, le Docteur Poison, jouée par la toujours impeccable mais trop rare Elena Anaya, aurait mérité d'être un peu plus creusée par exemple, car le personnage avait un potentiel dramatique assez évident. Toujours sur les bad guys :
Danny Huston et son acolyte éclatant d'un rire diabolique en assassinant une bande de généraux reste l'un des moments les plus gênants du film. Et David Thewlis en Arès ? Pourquoi pas Richard Roxburgh en Dracula ? Certes sa forme humaine le rend invisible mais lorsqu'il endosse son armure, n'aurait-il pas été judicieux de se rapprocher du comics et de délaisser la trogne vieillissante et moustachue du Professeur Lupin ?
Les scènes d'action, rares, font le boulot mais souffrent de la comparaison avec les deux films de Snyder, bien plus spectaculaires. L'affrontement final avait le potentiel de les égaler pourtant, c'est dommage.
Un film divertissant en définitive, maladroit mais sincère, qui ne mérite pourtant pas le buzz généré.