Pas trop mauvais, et même plutot bien

Wonder Woman est un film d'animation américain réalisé par Lauren Montgomery, produit pour le marché de la vidéo. Le film raconte les origines de la célèbre héroïne, la Princesse Diana, alias Wonder Woman, en la confrontant au dieu de la guerre, Arès. Avec un discours marqué par le féminisme, le film se veut un hommage au personnage emblématique et une réinterprétation moderne de son histoire. Diana quitte son île paradisiaque de Themyscira pour le monde des hommes afin de stopper Arès et ses ambitions destructrices.

Le film brille par son ambition à vouloir réhabiliter les origines de Wonder Woman dans un cadre épique et accessible à un large public. L’animation sans extravagance reste précise et soignée, avec une esthétique qui rend hommage à l’univers mythologique des Amazones. Les combats sont bien chorégraphiés, et l’action est fluide et intense. Le personnage de Diana est solidement écrit, incarnant parfaitement la force, la compassion et l’indépendance qui font d’elle une véritable icône. Le discours Girl-Power qui traverse le film est gratifiant, insufflant à l’histoire une énergie et une pertinence qui résonnent avec l’air du temps.

Malgré ses qualités évidentes, le film n'échappe pas aux pièges classiques de ce type de production. Le scénario, bien que prenant, souffre d’une certaine simplicité qui aurait mérité plus de profondeur. Les motivations des personnages, notamment celles d'Arès, manquent de nuances, se résumant à des archétypes attendus. Les dialogues, parfois trop élémentaires, ne parviennent pas toujours à capturer l'envergure émotionnelle ou dramatique que pourrait suggérer ce récit. Par ailleurs, le rythme soutenu du film ne laisse pas toujours le temps à l’histoire de pleinement développer certaines thématiques ou de donner plus de poids à certaines relations, notamment celle entre Diana et Steve Trevor.

Wonder Woman se distingue comme une des productions les plus réussies des vidéofilms DC, capable de captiver à la fois les fans du personnage et un public plus large. En dépit de ses faiblesses scénaristiques et d’un manque de subtilité dans les dialogues, le film parvient à délivrer une aventure épique, portée par une héroïne charismatique et des valeurs universelles.