Nous avons là un pur produit de notre époque aseptisée et consensuelle.
Une coquille vide, un contenant sans contenu, de l'antimatière, du grand rien, un trou noir audiovisuel. Le néant sous cellophane disponible partout en permanence, ne proposant rien et ne menant nulle part.
Utiliser autant de palabres inutiles et de pellicule pour au final ne strictement rien dire, à aucun moment. Une transcription fantasmée, idéalisée et manichéenne des années 80. Noyée dans une bassine fluo incluant une vision binaire des relations hommes/femmes agrémentée de pleurniche victimaire et saupoudrée de l'héroisme le plus niai.
Improbable bouillabaisse, mélange raté du pathos le plus grossier et des clichés les plus éculés. Le tout réussissant la prouesse de ne pas être à minima divertissant et ce à aucun moment.
Rien dans cette production n' effleure une seule seconde 1984 de George Orwell, hormis son titre racoleur et sans le moindre début de rapport avec son oeuvre visionnaire >> Nous ne sommes pas en 2020 mais en 1984
Ce n'est rien de plus qu'une énième variation poussive sur le mythe de la lampe et du génie. Les rares scènes d'action sont d'un ridicule consternant. Notamment la course poursuite dans le désert, particulièrement gratinée. Invraisemblable et sans la moindre dynamique au niveau de la succession des plans. Les scènes de combats dans la Maison Blanche sont dignes des plus grands nanars, un cas d'école, vraiment. Aucune ne fonctionne.
Pour conclure, cette production n'est rien d'autre qu' un épisode de Sex & the city incluant des scènes d'actions risibles agrémentées de moraline crasse, le tout se liquéfiant mollement durant 2H30 interminables. En visionnant cette chose j'ai eu la sensation de me forcer à manger un grattin dauphinois congelé encore présent dans son emballage.
Mention spéciale à la femme léopard, la fameuse "apex predator", au moins on peut en rire.
Indigeste.
-1984/10