En allant chez sa tante Chii, Akane, une adolescente, se retrouve embarquée malgré elle dans une quête mystique sur un monde fantastique. Connue là-bas comme la Déesse du Vent Vert, Akane ne comprend pas ce que les gens attendent d’elle. Mais sa tante, qui l’accompagnée, s’accommode plutôt bien de ce nouvel univers.
Le réalisateur Keiichi Hara et son scénariste Miho Maruo sont spécialisés dans les films pour la jeunesse qui mettent en scène des adolescents. Wonderland: Le Royaume sans pluie ne fait pas exception. On y retrouve tous les ingrédients du genre : une adolescente mal dans sa peau qui se révèle être l’élue dans un autre monde, une aventure grandiose et un univers dépaysant. Il n’y a pas vraiment de méchants, aucune scène n’est réellement dure et, après ce voyage initiatique, l’adolescente en revient grandie et pleine d’assurance.
Outre la beauté des dessins, le monde est plutôt original. Il est tiré d’un roman pour la jeunesse qui mêle à l’aventure des éléments insolites ou mignons. Les personnages sont originaux, mais le sentiment d’étrangeté ne quitte ni l’héroïne ni le spectateur qui sont tous deux embarqués dans cette histoire sans rien comprendre. C’est dommage, à mon sens. L’absence d’implication Akane et l’insouciance pénible de Chii rendent l’attachement aux héros assez difficile. De même, le retournement de veste du grand méchant et le crush consécutif de l’héroïne sont aussi soudains qu’incompréhensibles. Par ailleurs, un poil d’explication (ou juste de détails) sur la magie aurait été bienvenu.
Wonderland: Le Royaume sans pluie est une œuvre qui conviendra aux adolescents pour son absence de rudesse et la richesse de son monde. Toutefois, l’étrangeté de l’histoire, sa linéarité et ses revirements pourront laisser perplexe. À vous de voir.