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Wonka
6.2
Wonka

Film de Paul King (2023)

Voir le film

Qui a dit que c'était simple d'ouvrir une chocolaterie ? Une comédie musicale de noël sympathique.

Ma critique vidéo sur Wonka


Tout le monde connaît « Charlie et la Chocolaterie », que ce soit avec l’un des deux films ou par le roman de Roald Dahl. En cette année 2023, les studios de Warner ont décidé de faire une origin story sur Willy Wonka et ses débuts avec ses rêves de chocolaterie, ce qui n’est pas une mauvaise idée. Cette fois, ils ne partaient pas sur la base d’un livre mais vraiment d’un scénario original mettant en avant Willy Wonka plus jeune, ce qui peut plaire ou faire peur en fonction des personnes. Et donc, que vaut cette origin story sur Willy Wonka en comédie musicale ? Honnêtement, c’est une très belle surprise à découvrir pendant la période de noël.



Positif

  • Willy Wonka (Timothée Chalamet) est un jeune homme rempli de rêve et de volonté qui cherche à ouvrir sa chocolaterie et offrir de ses confiseries à tout le monde. C’est un protagoniste un peu naïf et très enthousiaste mais on ne peut s’empêcher d’avoir envie de le soutenir dans son objectif.
  • Noodle (Calah Lane) est une jeune orpheline obligée de travailler pour Mme Scrubitt, même si celle-ci la traite comme une esclave. Elle est assez attachante dans sa personnalité quand elle s’ouvre petit à petit à Willy, en plus de vouloir en savoir plus sur son passé.
  • Molosse (Hugh Grant) est un Oompa Loompa qui a été banni de l’île après que Willy ait volé des fèves de cacaos (les trésors de leur île). Depuis, il poursuit Willy afin que celui-ci rembourse sa dette avec un grand nombre de friandises qu’il aura fabriqué, un personnage un peu discret mais plutôt pas mal.
  • Arthur Salimace (Paterson Joseph), Gérald Prodnose (Matt Lucas) et Félix Fickelgruber (Matthew Baynton) sont les chocolatiers de la ville et ils font en sorte de le rester afin d’en tirer le plus de profit possible tout en ayant le maximum d’autorités dans leurs poches. Même si Arthur aurait été suffisant comme antagoniste (il porte bien pour les trois en tout cas), il faut reconnaître qu’avoir trois grosses pointures du chocolat et des friandises à ce niveau pour empêcher Willy d’ouvrir sa chocolaterie est une bonne idée.
  • Mme Scrubitt (Olivia Colman) est une aubergiste très douteuse dès sa première apparition qui veut paraître gentille mais passe son temps à en avoir après l’argent, notamment les plus fortunés de la ville. Une femme détestable qui n’hésite pas à faire quoi que ce soit pour le moindre sou mais une épreuve nécessaire pour Willy.
  • Larry Chcklesworth (Rich Fulcher) est l’associé de Mme Scrubitt et celui-ci l’aide à attirer des clients dans son auberge afin qu’ils aient une grosse dette à lui rembourser. Un peu moins important mais très drôle quand il s’y met.
  • En terme d’évolution, ce sont surtout Willy et Noodle qui évoluent ici. L’un évolue par rapport à son rêve et la difficulté de l’atteindre malgré sa volonté et celle de sa mère et l’autre, qui se sentait toujours seule, va finir par se sentir entouré et à croire en certaines choses auxquelles elle ne croyait plus. Après, la majorité de la situation et des personnages évoluent grâce à Willy avant tout, mais le fait qu’il évolue aussi est un bon point.
  • Le scénario se veut un peu sur le ton du « Charlie et la Chocolaterie » de Tim Burton. On a un coté émotionnel et attachant pas trop mal avec un humour efficace et de la punition des différents pêchés. Donc oui, le scénario et son ton sont de bonne qualité. Même le fait que le scénario semble avoir été écrit par un enfant marche, car Willy est particulier et on se demande si il n’a pas toujours été un enfant dans sa tête.
  • Le long-métrage démarre par l’arrivée de Willie Wonga en chanson jusqu’aux galeries gourmandes pour vendre son chocolat. Cette introduction n’est pas sans rappeler celle de « Sweeney Todd » mais c’est une bonne introduction pour voir l’enthousiasme de Willy Wonka et nous donner envie de le soutenir.
  • La relation entre Willy et Noodle est assez mignonne. Entre l’un qui veut offrir du rêve à l’autre tout en s’accrochant au sien et l’autre qui s’autorise des rêves de plus en plus grands grâce à Willy, on assiste réellement à une relation amicale mignonne, surtout que les deux évoluent bien grâce à l’autre.
  • L’univers qui nous est montré à travers ce film fonctionne bien. Tout comme avec « Charlie et la chocolaterie », on a l’impression de regarder un rêve qui prendrait vie et on est fasciné par ce rêve étrange, ce qui rend l’univers assez efficace au point que les spectateurs voudront y entrer.
  • L’humour est plutôt agréable et il arrive qu’on rit ou sourit souvent de bon cœur pendant le visionnage. Sans être une énorme crise de rire, on arrive tout de même à bien rire en fonction des différentes situations qui ont lieu.
  • Les costumes sont très efficaces en fonction des différents personnages. Quel que soit le personnage qu’on voit à l’écran, le costume est de très bonne qualité et définit bien le personnage, notamment Willie Wonka.
  • La mise en scène est très bien gérée dans son ensemble, notamment lors des chansons qui donnent place à des moments de comédie musicale très réussis. Non vraiment, la mise en scène est de très bonne qualité ici.
  • Les décors sont superbes, et ce quelle que soit la scène. La majorité des décors sont vraiment magnifiques à admirer en fonction des lieux que Willy et ses amis découvrent au fur et à mesure des choses.
  • Le jeu d’acteur est assez efficace dans son ensemble. Tous les acteurs et toutes les actrices sont investis dans leur rôle et ça se sent bien. Au passage, c’est un des points les mieux gérés du film.
  • La fin est une belle fin pour Willy mais aussi une belle preuve d’évolution de notre protagoniste et un clin d’œil fort sympathique à son avenir. Rien de grandiose mais ça reste une belle fin.
  • Il y a beaucoup d’éléments de symbolisme qui marchent comme la chocolaterie et sa mère pour Willy, le chocolat et la famille pour Noodle… Ca nous offre du symbolisme efficace.
  • Les chansons sont assez surprenantes mais la majorité d’entre elles sont prenantes. Sincèrement, toutes les chansons de ce long-métrage sont sympathiques à entendre.
  • Les musiques sont très efficaces pour raconter ce qui se passe à l’image. Tout en étant de bonne qualité, elle arrive à renforcer certaines scènes comme il se doit.

Négatif

  • Les effets spéciaux ne sont pas dégoûtants mais disons qu’ils se remarquent un peu quand on y fait attention. Après, ce n’est pas trop dramatique en soi mais il y a certaines séquences où on y fait un peu plus attention, y compris avec les créatures en image de synthèse.
  • Malgré que l’humour soit de bonne qualité dans son ensemble, il faut reconnaître que certaines de ces blagues passent moins. Il y en a peu mais il y a réellement quelques petites blagues qui ne fonctionnent pas trop.
  • Est-ce qu’on peut dire que certaines situations sont exagérées, comme le coup de l’amende parce que Willy rêvasse devant une chocolaterie ? Alors oui, c’est souvent drôle mais là c’était un poil exagéré.
  • Encore une fois, les chansons sont très bonnes mais peut-être un petit peu enchaînées trop vite pour certaines d’entre elles. Avoir des bonnes chansons c’est bien, mais respirer entre deux c’est bien aussi.
  • L’émotion essaye sincèrement mais on est pas pleinement investis par ce qu’on voit. Malgré les belles tentatives, surtout les flashbacks, on ne peut pas dire que l’émotion soit forcément au rendez-vous.
  • La tension est assez difficile à croire. Même si certaines séquences essayent de mettre du danger, c’est un peu difficile de croire que nos personnages pourraient réellement être en danger.

!!! PARTIE SPOIL !!!

Voir le père Julius se faire corrompre par du chocolat pour cacher le cartel du chocolat et ses membres dans son église est une chose drôle (notamment avec la girafe qui le poursuit) mais le fait de voir le commissaire corrompu par un très grand nombre de chocolats à tel point qu’il en devient obèse sans s’en rendre compte, c’est encore plus drôle à voir. En tout cas, le fait qu’ils aient assumé le trafic de chocolat et qu’ils veulent éviter la concurrence à tout prix, il faut reconnaître que ça renforce le ton du scénario.

A la base, Noodle ne voulait pas savoir qui elle était vraiment et qui était ses parents. Cependant, on finit par apprendre qu’Arthur Salimace est son oncle et qu’il s’est débarrassé de son père parce que celui-ci devenait un peu trop gênant dans ses affaires et son héritage, classique et efficace. Et le fait de voir Willy ramener Noodle à sa mère après l’avoir retrouvé, ça renforce certains aspects de « Charlie et la chocolaterie » qu’on connaît.

Au final, « Wonka » est un beau film de noël à découvrir pendant cette période de festivités. Sans être grandiose, il arrive à être un bon film de noël à découvrir (surtout à coté des trop nombreux téléfilms de noël clichés qu’on oublie une fois visionnés). Les décors sont magnifiques, les acteurs sont au top, la mise en scène est de bonne qualité, les chansons sont agréables et l’humour est efficace. Il est vrai que certaines chansons s’enchaînent un petit peu vite, que les effets spéciaux sont assez discutables et que certaines situations sont un poil exagérées. Mais bon, malgré ses défauts, c’est tout de même un film qui vaut le coup d’œil pour ceux qui aimeraient voir des origines de Willy Wonka (même si ça ne se passe pas avant l’un des films « Charlie et la Chocolaterie »), surtout en cette période actuelle de fête de noël.

FloYuki
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le 24 déc. 2023

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