Ce n'est sans doute pas mon Herzog préféré, bien que j'apprécie l'histoire, sans doute car par moment ça fait vraiment théâtre, ces acteurs qui se mettent à parler philosophie en plein milieu d'une conversation assez banale. Ce qui fait que j'ai eu un peu de mal à rentrer dans le film.
Ceci dit ça reste néanmoins loin d'être mauvais parce qu'on a Eva Mattes qui est juste sublime et qui catalyse le désir pendant tout le film. J'aime sa beauté nonchalante, sa manière de promener, comme ça l'air de rien, la poitrine presque à l'air, comme si elle ne savait pas quel effet elle faisait aux hommes. D'ailleurs je trouve toutes les scènes avec elle vraiment bonnes, et les autres un peu moins, parce que lorsqu'elle est là on va à l'essentiel. Dans les autres scènes j'ai l'impression qu'on s'éparpille trop, qu'on veut dire trop de choses sur la nature humaine au lieu de les montrer. Alors je sais bien qu'on est dans une adaptation d'une pièce de théâtre, mais reste qu'au cinéma, surtout avec un acteur comme Kinski et un réalisateur comme Herzog on peut montrer la nature humaine, la folie, etc (enfin il le fait aussi, ce qui fait alors un peu redite).
Il y a vraiment une scène assez marquante vers la fin, ne connaissant pas l'histoire de Woyzeck je ne m'y attendais absolument pas. En plus la scène dure des plombes, c'est la seule (?) accompagnée d'une musique, Herzog en fait vraiment des caisses et quelque part ça marche. Mais limite ce qui me marque le plus encore une fois c'est le visage d'Eva Mattes. Pour une fois ce n'est pas Kinski qui porte le film mais bel et bien elle.
Après j'ai vraiment du mal à m'intéresser à tout ce qu'il y a autour, ça ne me parle pas forcément.