Wrong l'attente est méritée
J'attends ce film depuis le moment où il a été annoncé. Et pour UNE FOIS je n'ai pas été déçu. C'est un sentiment tellement rare que cela décuple le plaisir.
Wrong raconte le désarroi d'un homme qui a perdu son chien. Il a été kidnappé par un homme dont la passion est la retrouvaille entre les animaux et leur maître après quelques jours de séparations. Entre temps le jardinier, interprété par Eric Judor, plante un palmier... Même si le casting ne vous dit rien sauter sur l'occasion pour le connaitre.
Comme vous l'aurez compris Wrong c'est un autre monde, un univers parallèle. Quentin Dupieux s'amuse de tous les ressorts cinématographique de film américain à merveille. C'est dur de parler de ce film tellement il est hors catégorie. Ce film se regarde lorsque l'on a envie d'évasion, de pauser le cerveau ou d'avoir la preuve qu'un univers peu cohérent peut au final être le meilleur moyen de s'évader.
Côté réalisation pas de surprise : c'est facilement le français le plus talentueux. La musique (Mr Oizo oblige) est parfaitement adaptée à chaque situation, chaque musique donne le ton, chaque son permet une immersion de plus en plus prenante. Que dire aussi sur la photographie du film. Je suis persuadé que le film a été tourné avec un 5D Mark II. Les plans sont magnifiques, y'a pas d'autres mots. Les règles de la photographie sont respectées à la lettre prêt sur CHAQUE plan. On a le sentiment de prendre une leçon sur tous les plans. La qualité des portraits est supérieure à n'importe quel film vu récemment. Les seuls fois où j'ai ressenti les mêmes sensations ce sont sur quelques épisodes de House, Luther ou Sherlock, en gros les références dans le genre. J'ai trouvé mon maître.
Wrong c'est le genre de film à vivre pour le comprendre. J'ai hâte de voir les futurs productions de Quentin Dupieux surtout s'il nous repond un chef d'oeuvre comme ça.