Démarrage lent, pour final un peu expéditif

Après l'arrivé tant attendu des sentinelles dans Days of future past (qui en profitait au passage pour faire la jonction avec la première trilogie), on poursuit le reboot avec rien de moins qu'Apocalypse.

Apocalypse n'est pas n'importe quel mutant, non, c'est le premier, rien de moins. Ayant dominé le monde pas le passé ce puissant mutant était également entouré de ses 4 cavaliers de l'Apocalypse. D'autres mutants dont il a boosté/débridé les pouvoirs. Pas réellement immortel, Apocalypse traverse pourtant le temps en se transférant d'un corps à un autre. C'est ce moment précis qui est choisi pour une trahison qui va mettre fin à son règne et le faire oublier durant des milliers d'années.

Nous reprenons donc quelques années après les évènements de Days of future past. L'existence des mutants est connu du monde entier. Magnéto, devenu ennemi numéro 1 est planqué en Pologne et s'est construit une vie de famille tranquille. Mystique, devenu une icône pour les mutants, cherchent à protéger les faibles et ceux qui sont exploités. Xavier s'occupe de son école tranquillement, ayant parmi ses élève une certaine Jean Grey qui a encore du mal à se contrôler alors que le jeune Scott Summers arrive. Bref, tout va pour le mieux pour ce gentil petit monde...
Mais Mr Apoclypse est sorti de son réveil, découvre que les mutants sont retourné en bas de l'échelle et décide de reprendre le contrôle du monde en guidant de nouveau "ses enfants".

Le démarrage est plutôt lent alors que paradoxalement Apocalypse remonte sa garde rapproché un peu trop vite. Pas de long débat ou de grosse démonstration pour convaincre, on booste un coup la puissance du mutant et pouf, il nous rejoint... pour l'occasion nous découvrons 2 nouveaux : Angel (bien que déjà aperçu brièvement dans la première trilogie) et Psylocke. Le 2 autres élus étant Tornade (oO) et Magnéto. On peut déjà regretter l'énième traitement de Magnéto : tranquille, on le martyrise, il devient méchant avant de finalement redevenir gentil... Ca lasse au bout d'un moment.

Après ce démarrage lent, ça avance très vite avec Apocalypse et l'affrontement contre les X-Men. Il est dommage que l'on ai le droit qu'à un seul clash. Un ou deux clash intermédiaire pour bien montrer sa puissance, dramatiser la situation et faire monter la pression aurait été le bienvenu. Car au final il menace peu les humains qui ne comprennent pas trop ce qu'il se passe. Le coup de dénucléarisation mondial est fort sympathique et rappel un peu GI Joe Conspiration. Et au milieu de tout cela on aura une séquence avec Stryker qui prépare le terrain pour la suite, mais qui n'a pas grand chose à faire là à part rallonger la durée du film. Après la seule séquence mémorable sera la destruction du manoir avec l'intervention hilarante de Vif-Argent :p Malgré ce problème de rythme ça avance efficacement pour déboucher sur un final spectaculaire (sans être too much), mais un peu expéditif pour certains cavaliers et avec des retournements un peu trop facile. Le tout saupoudré d'un Xavier qui devient enfin chauve jouant un brin les sadiques avec Moira.

Visuellement rien à redire. C'est spectaculaire, explosif et maîtrisé. La 3D est particulièrement bien faite, en particulier dans la séquence de Vif-Argent et dans le final du Caire. On évite le too much tout en restant à une bonne dose. Les intégrations et fondu de décor des personnages du à Apocalypse font merveille, quand aux désintégrations, miam. Tout cela est déservi par un bon casting, on retrouve notre quatuor de gagnant McAvoy (Xavier), Fassbender (Magnéto), Lawrence (Mystique) et Hoult (Le Fauve) toujours aussi bon dans leur personnage. Quand à Evan Peters il nous fourni un Vif-Argent toujours aussi vivant et apportant la petite touche d'humour qu'il faut. Derrière le maquillage Oscar Isaac nous sert un bon Apocalypse sur de lui alors que Sophie Turner nous sert un Jean Grey qui a son caractère et qui ne se laisse pas vraiment faire... on est loin de la Sansa dans Game of Thrones. Par contre concernant Angel, Psylocke ou Tornade on a des rôles assez insipides, Olivia Munn n'étant là que pour nous montrer ses (belles) formes. Mais l'ensemble des acteurs reste efficace autant que l'aspect visuel. Au contraire peut-être de la bande son qui se contente de faire son job sans grand moment particulier.