Albert Einstein aurait dit: « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent ». Deuxième adaptation au cinéma de la Saga du Phenix Noir, X-Men Dark Phoenix réussit tout de même à faire mieux que l'Affrontement final. En même temps partir de zéro... et confier ce film aux mains de Kinberg qui avait co-scénarisé X-Men 3 relève du masochisme. Et Les 4 Fantastiques de Trank, c'est lui aussi! Cela dit, tout n'est pas forcément à lui mettre sur le dos étant donné les conditions de réalisation et les reshoots. Malheureusement, les cases pour remplir le cahier des charges sont loin d'avoir toutes été cochées. Ceci étant dit, je ne suis pas non plus parti avec un a priori négatif, quand je vais au cinéma c'est pour passer un bon moment.


Le premier des éléments qui est tout de même assez rédhibitoire est cette absence de nom. Les D'Bari sont à peine nommés dans un dialogue sous-titré, les Acolytes de Magneto n'ont pas de nom, l'endroit où ils vivent non plus, alors que ça pourrait être le genre de choses qui sont de parfaits biscuits pour fans.


Ensuite, pour moi, parler de Phenix, sans cette image icônique, c'est passer complètement à côté du sujet: http://www.angelfire.com/comics/sams-x-men-site/images/PhoenixRise.jpg
Et qu'est-ce que je l'ai attendu ce passage, après cette introduction assez réussie.


Puis, ces D'Bari, catalogués d'entrée comme méchants de service alors qu'ils ont tout de même vécu un traumatisme, décident, alors qu'ils sont une poignée (en fait, on ne sait pas trop combien ils sont), de prendre possession de la Terre après avoir perdu leur monde. Mouais, c'est quand même un plan très foireux, de base, même avec la Force Phenix.


Pour ce qui concerne les combats, à part le premier affrontement contre Phenix, c'est franchement mou du genou. Le combat à New York, j'avais l'impression de revoir le 1er film des X-Men. Même certaines séries TV font mieux.
Quant au combat final dans le train, c'est consternant en terme de mise en scène.


Côté positif, même si depuis son apparition dans la franchise X-Men, Sophie Turner me laisse de glace (un comble pour le personnage qu'elle incarne), force est de constater qu'elle a pu faire passer dans ce film pas mal de choses, des émotions, même si son jeu reste assez bridé en formule "je balance mes pouvoirs avec les bras écartés".
A côté d'elle, on retrouve un Cyclope avec le charisme d'un bulot, c'est récurrent dans toute la franchise. Quel personnage maltraité! Xavier, Mystique et Magneto en sont au minimum syndical, fatigués certainement eux aussi que tout tourne encore autour de cette fameuse trinité. Ils n'ont vraiment plus l'air concernés.
Tornade gagne un peu en puissance, mais pour un personnage de son gabarit, on est quand même très loin du compte, surtout en terme de développement.


Scénaristiquement, traiter des erreurs de Xavier est plutôt une bonne chose, car le personnage, sous couvert de bien faire les choses se permet souvent des actes à la limite de la moralité.


Les retournements de situation sont très mal gérés. Ils sont nombreux. Au niveau situationnel, lorsque les X-Men passent de héros nationaux à des gens qu'ils faudrait enfermer dans des camps parce que l'une d'entre elles a pété un boulon et pété deux voitures... Ce point sera ensuite totalement oublié. Un peu de rationalité tout de même. Ensuite, lorsque les personnages, qui sont censés protéger les gens, switchent en on/off et en arrivent à avoir des pulsions meurtrières. Quand c'est répété plusieurs fois, c'est lourd. Et le Fauve est ainsi totalement saboté.
Magneto a toujours été une girouette, y compris dans les films précédents, donc on ne s'étonne même plus.


La musique de Zimmer fait le boulot et colle bien à l'action, c'est déjà ça. La saga du Phenix Noir est quand même un épisode dramatique dans l'histoire des X-Men. Mais alors, pourquoi cette fin? Sanglots...


Certes, le film manque beaucoup de choses, mais à mon sens, ça ne justifie pas le torrent de haine dont il a été le sujet.


NB: Intéressant de voir que Lilandra est présente dans le générique (en VF, pas en VO), jouée par Chastain, alors qu'elle joue Vuk... encore un loupé, mais ça met en évidence les problèmes de conception.

Créée

le 12 juin 2019

Critique lue 286 fois

Vik Leroy

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