Un phœnix loin de l'apocalypse annoncée...

Les prophètes de malheurs augurent souvent le pire. Avec ce X-men : Dark Phoenix, le spectateur amateur de mutants se trouve face à un divertissement de (presque) première classe.


Certes, la trame narrative est extrêmement linéaire et beaucoup de rebondissements s'avèrent convenus. Je vous concède également quelques facilités scénaristiques dont l'apparition d'extra terrestres n'était pas la meilleure idée du siècle. On pourra également regretter quelques traits de caractères un peu trop changeants par moments (quand Hank Mc Coy quitte sa réflexion coutumière pour se changer en fauve assoiffé de vengeance qui fonce dans le tas au milieu des voitures !).


Mais on ne pourra pas dire que ce film ne fait pas feu de tout bois !


Le feu de l'action tout d'abord. La scène introductive est impeccable. En quelques images, le passé de Jean Grey est brossé et l'on connaît l’événement déclencheur de sa psyché perturbée. La scène qui survient peu de temps après dans l'espace, pour secourir la navette américaine en perdition, offre un joli morceau de bravoure qui développe à merveille la façon d'appréhender le phœnix.
Les flammes de la passion en second lieu. Les sentiments qui unissent Jean et Scott, ceux qui lient Mystic et Hank ou le professeur Xavier ou encore ce dernier avec Magnéto sont le combustible qui alimentent le brasier de ce film.
Le flamboiement des pouvoirs enfin, avec le déchaînement de puissance de Dark phoenix qui envoie du lourd. Les pouvoirs des autres ne pèsent alors guère, Magnéto ou Xavier compris.
En évoquant ces derniers, je ne peux que souligner l'évidence : James Mc Avoy et Mickaël Fassbender sont des acteurs de grand talent et leurs prestations respectives demeurent impeccables. L'enfer est pavé de bonnes intentions dit l'adage. Xavier ne pourra y échapper en dépit de son vœu de faire le bien, fusse contre l'assentiment de certains.


Les personnalités bien développées des personnages sont un des points forts de cette série et la plupart de ces mutants s'avèrent attachants, pétris de contradictions et de doutes qu’ils sont.
Dotés de scènes d'action bien calibrées, ce nouvel opus n'a pas à rougir à l'aune de ses prédécesseurs dont certains sont certes meilleurs mais d'autres bien pires.
Si de nombreux passages et la fin elle-même ne provoquent pas de surprises stupéfiantes, la séance se savoure sans ennui aucun.
La nouvelle génération d'actrices et acteurs assure le spectacle et les X-men renaissent de leurs cendres sans en laisser de goût acre dans la bouche. Une saga flamboyante, assurément !

Apostille
7
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le 10 juin 2019

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8 j'aime

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