Après un X-Men 3 pour le moins décrié par la critique comme par les fans, Matthew Vaughn avait fort à faire pour convaincre le public du renouveau des X-Men. Pour symboliser cette rupture, le plus simple était encore de changer de lieu et d'époque. Nous voilà donc plongés dans la rencontre entre Charles et Eric, les futurs Pr. X et Magneto. Rodent autour des figures un peu moins connues comme Emma Frost, the Beast ou Mystic. L'intrigue permet d'éclaircir le passé commun de deux leaders mutants, ainsi que le début de leur divergence de point de vue.
La rupture mise en oeuvre n'est que dans la forme. Par conséquent, on ne voit dans ce film aucune grosse contradiction avec l'univers pourtant riche et complexe de la trilogie précédente. Certes, il me semble entendre ça et là que le réalisateur à pris certaines libertés envers la pléthore de comics qui s'offre à nous. Ma base de connaissance des X-Men s'arrête pour ma part à "X-Men the animated series", dessin animé de mon enfance. Je n'ai donc pas de jugement subjectif à amener.
Bien que le coeur de l'histoire soit intéressant et que sa construction soit également réussie, on peut reprocher au film une direction d'acteur un peu mollassonne ainsi qu'un mise en scène inégale. Le rythme de X-men First Class est soutenu et Vaughn nous fait passer ces deux heures et quart sans un temps mort, ni un moment d'ennui. Par contre, les acteurs ne brillent pas particulièrement par leur présence: Micheal Fassbender qui m'avait subjugué dans Hunger, campe un Magneto pas très sûr de lui et légèrement virevoltant et James McAvoy convainc bien plus que dans Wanted, mais montre un Charles Xavier un peu trop déluré et moins sage. Une note spéciale à l'acteur de Tempest, dont je me demande encore si on entend ne serait-ce que le son de sa voix dans le film. Contrairement à la trilogie initiale, qui détaillait la psychologie des personnages secondaires, ils ne sont ici que prétexte à une surenchères de mutants.
Par contre, je regrette que Vaughn n'est pas pris plus de risques dans sa mise en scène. Bien que certaines scènes soient très réussi, rappelant le découpage des comics, on tombe finalement souvent dans la facilité, là ou Kick-Ass cassait des briques et tapait des culs...
Si je semble un peu critique, c'est parce que je m'attendais à mieux. Reste que je ne boude pas mon plaisir de retrouver les enfants de l'atome, dans leur genèse, en proie à leur doute. Cette fable métaphorique sur la xénophobie pose les bases solides d'une nouvelle série X-men qui a tous les atouts pour convaincre . Si je mûri toujours l'espoir de voir une suite à "X-men l'affrontement final", je ne doute pas qu'une suite à X-men First Class sortira dans les années à venir et elle sera la bienvenue.
Mutez-vous bien!
PastequeMan