Autant le dire, les précédents films de la saga X-Men ne m'avaient pas franchement enthousiasmé. Le premier était bof, bof, le second était un cran au-dessus et le troisième plutôt pas mal (je dois être le seul a penser que c'était le meilleur des trois), quant à Wolverine: Origins... Comment dire... J'ai détesté. Le souci est que je n'avais retrouvé dans aucuns de ses films ce qui m'avait tellement plu dans les comics: le coté soap, le message de tolérance, les personnages charismatiques... Je ne les considère pas comme des navets mais j'attendais tellement mieux..
C'est donc sans grandes attentes que je suis allé voir ce dernier volet (enfin, le premier finalement vu qu'il s'agit d'une préquel). Dans ce film point de Wolverine, Tornade, Jean Grey ou Cyclope. On revient au début, la rencontre entre Magnéto et Xavier, la fondation de l'école des jeunes mutants... Des jeunes mutants (la première classe) qui sont pour la plupart des personnages inconnus du grand public (pari osé) et le film se déroule en pleine crise des missiles de Cuba. Xavier et sa fine équipe sont embauchés par la C.I.A pour éviter un conflit nucléaire.
Parallèlement à cela on suit le parcours de Magnéto, son enfance douloureuse (c'est le moins que l'on puisse dire), sa traque sans répit des nazis responsables de son internement lors de la seconde guerre mondiale (et d'autres choses mais on ne va pas spoiler non plus) puis, donc, sa rencontre avec Xavier, un jeune professeur télépathe et idéaliste (avec un petit coté dandy). Le duo que constitue Xavier et Erik alias Magneto (un homme rongé par la colère et le désir de vengeance) fait des étincelles, ça change des deux pépères qui blablataient indéfiniment dans les précédents opus (même si j'aime beaucoup Patrick Stewart). Mentions spéciales également à Kevin Bacon et January Jones (aka Betty Draper dans Mad Men) qui jouent les bad guys de service avec un certain talent.
Certes, le film n'est pas hyper fidèle aux comics d'origine mais, who cares? Le réalisateur s'est approprié son sujet, a procédé aux changements qu'il jugeait nécessaires pour raconter son histoire et au final cela donne un très bon film. Si on veut connaitre les VRAIES origines de l'équipe de mutants on peut aller lire les bédés! L'essence même des X-Men est présente dans le film: des personnages complexés, incompris, unis dans l'adversité et plutôt attachants. D'un point de vue esthétique, comme écrit plus haut, le film se déroule pendant les années 60 ce qui lui donne, par moments, un coté délicieusement kitch.
Au final il s'agit d'un blockbuster plutôt finaud et rythmé, à mon avis la meilleure adaptation Marvel avec les deux premiers Spider-man.
Nuff' said!