Gênant mais trippant
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Voilà un film ô combien curieux. Il s'agit de surfer non seulement sur la célébrité d'Olivia Newton-John, sortie de Grease, mais également de la pratique du roller qui fut très en vogue en Californie à la fin des années 1970, le tout sous forme de comédie musicale. Encore plus fou, ça raconte comment un dessinateur de pochettes de disques va rencontrer cette jeune femme, et qui va le pousser à créer une boite de nuit en collaboration avec un clarinettiste à la retraite !
Le film surfe largement sur la mode du disco ; adorant ce genre de musique, je ne peux qu'apprécier, même si je reconnais que dans cette histoire, il y a une telle part de mièvrerie que ça en devient par moments ridicule. Tout va tourner autour de cette histoire d'amour avec cette muse, fille de Zeus, et aussi de la rencontre avec ce clarinettiste, rien de moins que Gene Kelly.
Pour ce qui sera son dernier rôle au cinéma, le film peut se voir aussi comme un hommage à sa carrière, avec beaucoup de clins d'oeils visuels à son œuvre passée, et sur un coup de chapeau qui est une danse qu'il va interpréter en compagnie d'Olivia Newton-John et où, à près de 70 ans, il avait encore de beaux restes. Son personnage est une allusion à son passé, où une fois que son temps (les comédies musicales des années 40-50) fut révolu, il a été mis de côté par la société, et tout comme lui, Gene Kelly s'est donné l'occasion de briller pour une dernière fois sur un écran.
Quant aux deux autres acteurs principaux, Olivia Newton-John et Michael Beck (héros de The warriors !), il faut dire qu'ils sont un peu ridicules à incarner de telles gravures de mode. Quand la première sourit tout le temps, elle ne peut pas chanter sans utiliser ses patins à roulettes. Pour le second, il incarne le personnage tourmenté par excellence, et si c'était une occasion pour Beck de montrer son talent dramatique, c'est raté.
Je comprends très bien qu'on peut considérer ça comme du nanar ; c'est souvent too much avec cette utilisation constante des rollers (y compris Gene Kelly !), des transitions, des couleurs flashy, des figurants habillés comme des camions volés... Mais à mes yeux, le moment le plus surréaliste du film est sans nul doute les trois minutes en dessin animé, réalisés par Don Bluth, qui ressemble plus à un délire sous acides qu'une réelle intention scénaristique ; voir Olivia Newton-John et Michael Beck en poissons, en oiseaux, puis mourir...
Mais à ma grande surprise, dans ce n'importe quoi généralisé, j'ai passé un bon moment, même si on sent très bien que le réel intérêt du film sont les passages chantés, et ils sont assez nombreux. Cela dit, il faut adhérer à cette esthétique kitsch et à écouter de la disco durant plus de 90 minutes. Mais il est certain que je ne reverrais pas ça tout les jours...
Créée
le 19 août 2017
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