Y2K ambitionne de combiner l’excitation de la fin des années 90 avec le chaos d’une comédie catastrophe, mais s’enlise rapidement dans un exercice de clins d’œil incessants. Le film évoque sans relâche les gadgets, les looks et les modes de l’époque, tout en oubliant de construire un récit solide. Les premières scènes, prometteuses, laissaient espérer une intrigue amusante autour d’une soirée de Nouvel An virant à l’apocalypse. Pourtant, les personnages les plus intéressants disparaissent beaucoup trop vite, et ceux qui restent errent sans but précis. Au lieu de provoquer le rire ou la peur, Y2K se noie dans un enchaînement de références creuses et de gags qui peinent à faire mouche.
La réalisation manque de rythme et n’offre ni énergie ni originalité. Les scènes d’action sont confuses et la tension espérée se dissout dans une abondance de rappels nostalgiques. La promesse d’un mélange explosif entre horreur, comédie et satire s’évanouit à mesure que l’intrigue s’affadit. Y2K est un memberberrie qui misent tout sur la nostalgie sans jamais approfondir leurs thèmes. Rien ne retient véritablement l’attention, et la catastrophe annoncée n’est jamais exploitée à sa juste mesure, laissant le spectateur avec l’impression d’avoir assisté à un sympathique catalogue de souvenirs plutôt qu’à un film abouti.