Cette suite est clairement en deçà et n’arrive pas à la cheville de son ainé.

La première navette spatiale commerciale à destination de la Lune va devoir faire face à plusieurs imprévues, entre l’ordinateur de bord qui n’en fait qu’à sa tête et un poseur de bombe. Mais heureusement, Ted Striker n’est jamais loin.

Les producteurs n’ont pas perdu de temps pour donner une suite à l’hilarant et l’indémodable Y a-t-il un pilote dans l'avion ? (1980). Sauf que cette fois-ci, ce ne sont plus les ZAZ qui sont derrière la caméra et à l’écriture du scénario, mais l’inconnu Ken Finkleman et cela s’en ressent grandement !

A commencer par plusieurs gags et même des extraits provenant du premier film et que l’on retrouve ici, une baisse de régime et des moments drôles qui se font attendre là où le film d’origine nous faisait rire non-stop. Mais tout cela n’empêche pas le film d’être une agréable comédie où l’on prend plaisir à retrouver une bonne partie du casting d’origine, avec notamment Robert Hays, Julie Hagerty, Lloyd Bridges et bien évidemment le commandant de bord Peter Graves (qui cette fois-ci, n’a plus de penchant pédophile mais… zoophile !).

Les gags sont moins nombreux mais ils retiennent tout autant notre attention, comme lors de cette scène à l’aéroport (le détecteur de métaux transformé en scanner à rayons X permettant de voir les passagères à poil), le père bon père de famille qui s’avère être un maniaque sexuel et sans oublier aussi le running gag de la nymphomane. Les clins d’oeils cinématographiques sont moins présents quant à eux, on retiendra entre-autres la scène d’ouverture façon Star Wars, l’apparition (trop furtive) d’E.T., l'extra-terrestre qui « téléphone maison » depuis une cabine téléphonique de l’aéroport, le clin d’œil à HAL9000 de 2001, l'Odyssée de l'espace avec l’ordinateur de bord ROK9000, la référence à Star Trek avec William Shatner ou encore Peter Graves lors d’une scène nous renvoyant à la belle époque de Mission : Impossible la série télévisée des années 60 (avec son mémorable générique).

Mais tout cela s’avère relativement pauvre pour tenir la cadence durant 80min. Cette suite est clairement en deçà de ce que l’on en attendait et très loin d’arriver à la cheville de son ainé. Heureusement que le casting était de retour, sans quoi le film aurait été bien fade.

(critique rédigée en 2008, réactualisée en 2021)

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« - J’suis drôlement content qu’on ait pu garder Scraps avec nous papa.
- Je crois que Scraps va adore la Lune.
- Papa sur la Lune, tu crois que ce sera différent ?
- Ça va être magnifique, un nouveau monde, de nouveaux enfants pour jouer avec.
- Ça veut dire que l’on entendra plus parler de tous ces viols ?
- Tu crois que vous êtes beaucoup à avoir la chance d’aller vivre sur une autre planète ?
- Y aura plus de gosses hurlants « ton père est un psychopathe et un maniaque sexuel » ?
- Écoute, tout le monde peut se tromper ! D’ailleurs, elle l’avait cherché, elles le cherchent toutes de toute façon ! Tout le temps ! »

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