Après une bévue, un ambitieux procureur sud-coréen est mis au placard. Il va néanmoins se retrouver à faire l'audit d'un service de renseignements à l'étranger des plus musclés, ce qui va l'entraîner dans une série de péripéties...
Un point de départ pour le moins étrange, qui semble presque celui d'une mauvaise comédie française, et qui n'évite pas certaines facilités (à plusieurs reprises, l'équipe de molosses aurait pu larguer cet auditeur au départ gênant). Mais rapidement, on retrouve avec plaisir dans "Yaksha" la saveur des films d'espionnages des 60's.
Ainsi, au lieu d'avoir des Américains, Soviétiques, Allemands, Britanniques, et Français, s'affrontant pour un microfilm à Berlin-Est ; on a des Sud-Coréens, Nord-Coréens, Japonais et Chinois s'affrontant pour une information de haute importance à Shenyang ! Macguffin, coups fourrés, traîtres, fusillades, infiltrations : le scénario sera pour le moins riche et sans temps mort.
Bon, rien de très original sur le fond (si ce n'est que contrairement à ce que l'on pouvait penser, les Nord-Coréens ne sont pas les méchant principaux...). Mais la mise en scène, à défaut d'être renversante, livre des scènes d'action convenables, et exploite plutôt bien les éclairages citadins asiatiques.
La collision des cultures et des pays est également bien amenée, avec quelques scènes intéressantes. Dont l'une où notre héros sud-coréen se fait passer pour un Chinois qui parle japonais !
A l'arrivée, "Yaksha" est donc un sympathique film d'espionnage, à recommander surtout aux amateurs des classiques du genre.