Miike nous livre une adaptation incroyable de précision sur un DA tout ce qu'il y a de plus nippon : l'univers chamarré est superbement rendu (costumes, décors, c'est magnifique), les méchants ont des tronches pas possibles et les séquences de transformation ou de chansons semblent tout droit sorties de l'œuvre originale. La contre-partie, c'est que l'exaspérante stupidité de ce genre de dessin animé est tout aussi fidèlement rendue, avec ses séquences stéréotypées et des gags parfois lamentables. Sans compter le jeu d'acteur tout aussi typiquement nippon (les actrices sortent toutes du même moule ou quoi ?). Je dois dire que j'ai eu assez peur de ne pas tenir le coup au début du visionnage.
Maintenant, il est important de préciser que Miike a su épicer ce cocktail (plutôt enfantin) avec des éléments dignes de sa filmo (plutôt adulte, ce qui est un euphémisme) : ainsi, un des méchants se fait carrément enculer par une fourmi (!) tandis qu'un des robots de combat (Virgin Roader) déclenche ses pouvoirs en se tripotant ses tétons géants, sur fond de gémissements langoureux (quand il ne se manipule pas directement l'entre-jambe). C'est assez spécial à voir, bien que le mélange à l'écran soit fascinant. Enfin, ce qui ne gâche rien, l'actrice qui incarne la méchante (Kyoko Fukada) est ma foi très jolie dans sa combinaison.
Par contre, je connaissais déjà les méchants pour les avoir vus dans un DA trouvé au hasard d'un achat de VHS, nommé les Chevaliers du Temps. L'histoire n'était pourtant pas exactement la même. Je ne sais pas trop si cette VHS contenait une vulgaire contrefaçon ou bien une version américaine charcutée (les chansons parlaient de Time Fighters). Le mystère demeure entier.