Je redécouvre aujourd'hui Yes Man, sans que cela change grandement l'avis que je m'en étais fait au premier visionnage : un film correct, simple et sans prétention, qui brille surtout par le talent de son acteur principal plus que par sa mise en scène (ce qui n'est pas étonnant venant du réalisateur des films ant-man).
Comme je l'ai dit, le scénario est très simple et sans prétention : le schéma du héros qui va faire face à des obstacles pour finalement évoluer et devenir meilleur. Rien de vraiment original, même si je trouve l'idée de départ plutôt intéressante en soi. La première moitié est même plutôt bonne, on s'attache à Carl et son caractère misanthrope, et la scène du séminaire de Terrence m'a fait un peu frissonner je l'avoue. Mais le film s'essouffle un peu lors de la scène où Carl sauve un type du suicide, et puis à partir de la scène avec le FBI à l'aéroport le film se barre un peu dans un gnangnan amoureux, et devient très niais pour rien. J'aimais bien le début de leur histoire d'amour pourtant, la scène dans la salle de concert était très bien dans l'ambiance et le thème du film : une scène d'amour un peu émouvante avec plusieurs ressorts comiques qui font sourire.
Mais à partir du moment où elle le quitte, les vannes se font moins nombreuses et on tombe plutôt dans une romance appuyée et forcée pour nous émouvoir, ce qui, comme souvent, a l'effet inverse. Et puis au passage, le film nous rappelle qu'il n'est toujours qu'une commande de studio américaine avec cette fin très heureuse où tout le monde est gentil dans le meilleur des mondes.
Cependant, Jim Carrey. Il n'y a pas grand chose à ajouter à ces mots : son nom suffit à évoquer son talent, le côté cynique et légèrement misanthrope de son personnage, comme dans Bruce tout Puissant ou The Mask, ses mimiques, enfin bref, tout ce qui fait de lui un acteur talentueux et brillant. En réalité c'est surtout ce Carrey talentueux qui remonte le niveau du film en général, plus que la mise en scène ou le scénario.
Je conclurais ainsi : même une horloge cassée donne la bonne heure deux fois par jour ; proverbe qui semble s'appliquer au réalisateur de ce film.