Il y a une logorrhée proprement extraordinaire, une logorrhée de la paranoïa (allant crescendo jusqu'à la schizophrénie) entre deux sois ou deux mois, deux langues et surtout s'infiltrant entre l'image et son commentaire joliment tiré par les cheveux à l'occasion mais constamment imaginatif.
Ce commentaire aidé d'onomatopées bruitées voire éructées sous ses allures débridées se tient tout de même dans une forme parfaitement orchestrée en 19 chapitres plus ou moins tous de 3 minutes strictes et abordent des sujets tels que le bilinguisme (responsable de tous les maux selon notre auteur ou des affres de son destin dont il se moque avec une jovialité salvatrice), particulier au Canada et d'autres plus universels comme le poids d'un héritage, son marquage sur un destin.