Yokai Monsters: One Hundred Monsters par Ninesisters
Un homme d'affaire véreux organise une fête durant laquelle il procède à la narration des 100 Histoires de Yokai. Mais à la fin, il refuse de pratiquer la cérémonie purificatrice.
Premier volet de la Trilogie des Yokai du studio japonais Daei. Et une légère déception. Ci-dessus, je vous ai mis en quelque sorte le synopsis "officiel", mais concrètement, c'est bien différent. Le film m'a donné l'impression de tenir avant tout du jidai-geki et non de l'histoire de yokai, qui plus est avec une trame classique de corruption à l'époque Edo, un jeune ronin damant le pion aux yokai en temps que personnage principal. Pire, l'intrigue aurait pu se résoudre sans leur intervention, rien que grâce aux actions du ronin, ce qui est dommage.
D'un côté, je peux comprendre que le réalisateur n'ait pas voulu surcharger son long-métrage de ces monstres, sous peine de devenir indigeste, mais de l'autre, nous avons seulement droit à une des 100 Histoires au milieu du film, ensuite il faut attendre la fin pour qu'ils tiennent un rôle important. C'est d'autant plus dommage que si, comme indiqué tantôt, le corps de La Malédiction des Yokai présente une trame des plus classiques, les scènes de yokai s'avèrent plus mémorables, tirant le meilleur de la reconstitution, et de la photographie et des trucages d'époque. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'elles sont effrayantes, mais il s'en dégage une atmosphère lugubre et étrange du meilleur effet.
En dehors de ça, La Malédiction des Yokai possède aussi un rythme bancal, et l'enchainement des scènes manque trop souvent de fluidité. Sans compter que les relations entre les personnages sont parfois très floues.
Cela reste une œuvre intéressante pour ses apparitions de yokai et son décorum, mais j'ai quand même souvent eu l'impression de voir un jidai-geki sans grande imagination. Il ne s'agit que d'une curiosité, mais je jetterai quand même un coup d’œil à La Légende des Yokai.