Au scénario, on redoutait un peu le film misérabiliste : un ancien lépreux atrophié quitte la léproserie où il a passé la majeure partie de sa vie, accompagné d'une jeune orphelin des rues (Obama, un casse-cou invétéré), en quête de réponses sur ses origines et sa famille.
Yomeddine, seul premier film sélectionné en compétition officielle à Cannes cette année, évite cependant les écueils et les platitudes pour nous livrer un road-movie égyptien touchant et lumineux.
Malgré les conditions de vie désastreuses d'une Egypte des bas fonds, à mille lieux des pyramides et autres sites touristiques, le ton du film est enlevé, drôle et souvent humoristique.
Le film du réalisateur A.B Shawky n'est pas exempt de défauts - que l'on retrouve généralement dans les 1ers films - notamment sur certaines séquences à la mise en scène très appuyée, mais on oublie ces détails mineurs devant cette histoire incroyable où la dignité humaine joue le rôle principal.
On retiendra de Yomeddine cette gueule cassée, celle de Rady Gamal incarnant l'ex lépreux Beshay, le réalisme d'une mise en scène proche du documentaire, et ce ton enjoué flirtant avec le feel-good movie.

D-Styx
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le 25 mai 2018

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D. Styx

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